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Basket : la NBA face au casse-tête des joueurs non vaccinés

Roter.Teufel

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Basket : la NBA face au casse-tête des joueurs non vaccinés

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A l’aube d’une nouvelle saison, près de 5 % des joueurs de la ligue nord-américaine de basket-ball ont choisi de ne pas se faire vacciner contre le Covid-19. La star des Nets, Kyrie Irving, a été écartée par son club.


L’affiche est superbe pour lancer la nouvelle saison de la National Basketball Association (NBA) : les Bucks de Milwaukee, champions en titre, reçoivent dans la soirée de mardi 19 octobre l’un des grands favoris du championnat nord-américain de basket, les Nets de Brooklyn. Mais le choc aura lieu sans l’une des stars du club new-yorkais : Kyrie Irving. Le numéro 11 des Nets fait partie des moins de 5 % de joueurs non vaccinés et, à ce titre, à quelques jours de la reprise, il a été écarté par son club.

Ce choix fort et lourd de conséquences pour une franchise qui vise le titre – Kyrie Irving a inscrit 27 points par match la saison passée – n’est pas, officiellement, une sanction ou une incitation à le faire changer d’avis. Il répond à une logique sportive, assumée par la direction des Nets dans un communiqué :

« Nous avons décidé que Kyrie Irving ne jouerait pas et ne s’entraînerait pas avec l’équipe tant qu’il ne sera pas éligible pour être disponible à tous les matchs. (…) Nous ne permettrons à aucun membre de notre équipe de n’être disponible que partiellement. »

En raison des restrictions sanitaires édictées par la ville de New York, Kyrie Irving n’est, en effet, pas autorisé à jouer les matchs de son équipe à domicile, dans la mesure où il n’est pas vacciné, mais seulement ceux à l’extérieur, soit une quarantaine de rencontres.

Un nombre insuffisant pour créer une alchimie sportive, selon la direction des Nets, qui se prive donc à temps plein d’un des membres de son « Big 3 », formé d’Irving et des superstars Kevin Durant et James Harden.
« Mais à qui parles-tu, Kyrie ? »

Après quelques jours de silence, le meneur de 29 ans a affirmé qu’il n’était pas antivax. « Chacun a le droit de faire ce qui lui semble bon pour lui. Personne ne devrait être forcé de faire quoi que ce soit avec son corps », a-t-il justifié dans une vidéo postée le 13 octobre sur son compte Instagram.

Quelques jours plus tôt, le réputé site sportif The Athletic expliquait que le joueur contestait l’obligation faite aux salariés de se vacciner sous peine de perdre leur travail, et qu’il voulait être un « porte-parole » pour ceux qui ne peuvent s’exprimer.

Cette posture a reçu un accueil mitigé dans les médias américains. Ses détracteurs les plus virulents l’accusent de tout mélanger. « C’est le non-sens le plus stupide que j’aie entendu », s’est emporté Stephen A. Smith, une « grande gueule » du programme « First Take », sur la chaîne ESPN. « Mais à qui parles-tu, Kyrie ? », a demandé l’ancien joueur de football américain Marcus Spears, consultant lui aussi. « Le Covid, ce n’est pas le racisme », a-t-il ajouté.

« J’espère que Kyrie, malgré ses opinions sur le vaccin, décidera de se faire vacciner, parce que j’aimerais vraiment le voir jouer au basket cette saison », a réagi, lundi, le patron de la NBA, Adam Silver.

La décision des Nets d’écarter Irving a des conséquences financières énormes pour le joueur, qui ne sera pas payé pour les matchs manqués à domicile (soit plus de 300 000 dollars – 258 500 euros – par rencontre, selon ESPN). Et Kyrie Irving étant dans sa dernière année de contrat, il est impensable que le club lui propose la prolongation à plusieurs dizaines de millions de dollars qui était évoquée il y a encore quelques semaines.

Malgré cette manne financière qui s’envole, il y a peu de chances de faire changer d’avis ce personnage atypique de la ligue, activiste très impliqué pour la cause des Afro-Américains, mais qui était capable d’affirmer, il y a quelques années, que la Terre était plate, ou de proposer une ligue parallèle à la NBA en 2020 pendant la pandémie.
Un protocole strict mis en place

La NBA, elle, a tenté de convaincre la totalité des joueurs de se faire vacciner, mais à quelques jours de la reprise, il restait une vingtaine de réfractaires. En comparaison, la ligue nord-américaine de hockey sur glace, la NHL, ne comptait que quatre joueurs – sur plus de 700 – non vaccinés à l’entame de sa saison, le 12 octobre.

Le syndicat des joueurs (dont Kyrie Irving est l’un des vice-présidents) a refusé la proposition de la ligue de rendre le vaccin obligatoire. Cela a conduit la NBA à mettre en place un protocole strict pour les joueurs non vaccinés.

Parmi les nombreuses mesures, ceux-ci devront, contrairement aux vaccinés, subir des tests quotidiens lors des jours d’entraînement, de match et de voyage. Ils doivent rester, sauf exception, chez eux les jours de match à domicile, et à l’hôtel lors des rencontres à l’extérieur. Ils ne sont pas autorisés à aller dans des restaurants, bars, ou tout autre lieu de rassemblement en intérieur, et ils doivent limiter au maximum leurs interactions avec l’extérieur. S’ils sont cas contact, une quarantaine de sept jours leur est imposée, alors que les vaccinés ne seront pas soumis à un isolement.

Michael Jordan a apporté sa pierre à l’édifice

Même la légende Michael Jordan a apporté sa pierre à l’édifice. « Je suis à l’unisson de la ligue, a déclaré celui qui est considéré comme le meilleur joueur de basket de l’histoire. Moi, je crois fermement en la science. Je vais m’en tenir à ça, et j’espère que chacun suivra les règles. »

Si Andrew Wiggins (Golden State), d’abord récalcitrant, a finalement décidé de se faire vacciner, il reste un noyau dur d’inflexibles, à l’image de Jonathan Isaac (Orlando) ou de Michael Porter (Denver), qui ont pourtant attrapé le Covid-19 par le passé.
LeBron James prudent

Dans ce contexte, le sujet reste sensible. Pour preuve, les déclarations de l’immense star de la ligue LeBron James, engagé sur de nombreux fronts de lutte, mais plus prudent sur celui de la vaccination, à laquelle il a finalement cédé : « Je reconnais que j’étais très sceptique, mais après avoir fait mes recherches, j’ai pensé que c’était le mieux pour moi, ma famille et mes amis », a déclaré le joueur des Lakers, éludant ensuite :

« Il ne s’agit pas de politique, de racisme ou de brutalités policières. Je ne pense pas que je devrais me mêler de ce que les gens font pour leur corps. »

La situation actuelle embarrasse tout le monde de la NBA : la ligue, les clubs, les joueurs, les médias. On en oublierait presque l’enjeu sportif, à l’aube d’une 76e saison très attendue et indécise. Les Bucks remettent leur titre en jeu ; l’ambitieux LeBron James visera, à 37 ans, une cinquième bague ; et les Nets font figure de grands favoris. Avec ou sans Irving, qui a exclu l’idée d’une retraite forcée : « Ne croyez pas que je vais abandonner ce sport pour une obligation vaccinale. »
Un entraîneur et quatre assistants licenciés en football universitaire

L’université de l’Etat de Washington (nord-ouest) a licencié, lundi, Nick Rolovich, l’entraîneur de son équipe de football américain, pour avoir refusé de se conformer à une décision de l’Etat selon laquelle tous les employés du service public doivent se faire vacciner contre le Covid-19. Le gouverneur démocrate, Jay Inslee, avait fixé à lundi la date limite pour que des milliers d’employés de l’Etat, dont l’entraîneur de l’équipe des Cougars, se fassent vacciner. M. Rolovich, qui est le premier grand entraîneur universitaire à perdre son emploi en raison de son statut vaccinal, avait demandé une exemption religieuse qui lui a été refusée. Quatre de ses adjoints ont également été licenciés pour avoir refusé la vaccination.

Nick Rolovich, 42 ans, était l’employé de l’Etat le mieux payé avec un salaire annuel de plus de 3 millions de dollars (environ 2,6 millions d’euros) et un contrat qui courait jusqu’en 2025. Il était le seul entraîneur en chef non vacciné de son championnat. Licencié pour un motif valable, l’université n’aura pas à honorer le reste de son contrat. Des poursuites judiciaires concernant la décision sont toutefois probables.


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