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- Out 5, 2021
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Rugby : les Bleus arrachent le « crunch » au terme d’un Tournoi des six nations joué à deux vitesses
Grâce à une pénalité à la dernière seconde de Thomas Ramos, le XV de France est parvenu à se défaire de l’Angleterre, samedi, à Décines-Charpieu (33-31). Une victoire qui symbolise le potentiel mais aussi les difficultés actuelles des Français.
A quoi tient un bon bilan dans un Tournoi des six nations ? Peut-être à une main glissée sous le ballon par le deuxième ligne français Posolo Tuilagi pour empêcher les Ecossais d’arracher la victoire sur le gong. Probablement au pied un peu tremblant de l’ouvreur italien Paolo Garbisi à l’heure de tenter la pénalité de la victoire face aux Bleus. Mais assurément, surtout, aux nerfs de Thomas Ramos quand il a posé son tee sur la pelouse du Groupama Stadium de Décines-Charpieu (Rhône), à la 80e minute du match face aux Anglais. D’une pénalité de 50 mètres, l’ouvreur a offert le « crunch » à son équipe, samedi 16 mars, au terme d’une rencontre riche en rebondissements (33-31).
Accroché, indécis et sous tension, ce match a tranché avec celui du tournoi 2023, qui avait vu les Bleus se balader dans le jardin anglais de Twickenham (53-10). Surtout, il a symbolisé l’hiver paradoxal des Bleus, conclu à la deuxième place du tournoi derrière l’Irlande malgré bon nombre de scories dans leur jeu. « Le match n’a pas toujours été hypermaîtrisé mais on y a mis de l’énergie », a résumé le capitaine Grégory Alldritt, qui a répété à plusieurs reprises sa « fierté » pour ses troupes.
Si le troisième ligne avait remplacé « match » par « tournoi » dans sa phrase, son sélectionneur assis à côté de lui n’aurait probablement pas sursauté de sa chaise. Comme depuis près de deux mois, les Bleus ont alterné des moments laissant ressurgir l’équipe ayant battu les meilleures nations du monde les unes après les autres entre 2019 et 2023 avec des errements assez inexplicables des deux côtés du terrain.
Face à l’Angleterre, l’impétueux demi de mêlée Nolann Le Garrec est ainsi allé s’offrir un plongeon dans l’en-but (20e), pendant que Thomas Ramos enquillait les points au pied. Jusqu’à mener 16 à 3… puis encaisser trois essais. « C’est dur d’expliquer le scénario », reconnaissait Fabien Galthié au coup de sifflet final. « Le score aurait pu être plus lourd pour nous, on ne concrétise pas nos temps forts. » Un discours ressemblant beaucoup à celui tenu après le match nul contre l’Italie, alors que l’efficacité des Bleus était une de leurs grandes forces depuis 2019.
Le contrecoup du Mondial
Autre enseignement de ce tournoi : une déception lors d’une Coupe du monde met du temps à se digérer, surtout quand elle a lieu sur son sol. Reconduits en grande partie au nom de l’« expérience collective » chère à Fabien Galthié, les mondialistes ont pour beaucoup chancelé et laissé leur place, victimes de leur indiscipline – comme le centre Jonathan Danty, suspendu à la suite d’un carton rouge – ou de leurs performances.
Le Monde
Grâce à une pénalité à la dernière seconde de Thomas Ramos, le XV de France est parvenu à se défaire de l’Angleterre, samedi, à Décines-Charpieu (33-31). Une victoire qui symbolise le potentiel mais aussi les difficultés actuelles des Français.
A quoi tient un bon bilan dans un Tournoi des six nations ? Peut-être à une main glissée sous le ballon par le deuxième ligne français Posolo Tuilagi pour empêcher les Ecossais d’arracher la victoire sur le gong. Probablement au pied un peu tremblant de l’ouvreur italien Paolo Garbisi à l’heure de tenter la pénalité de la victoire face aux Bleus. Mais assurément, surtout, aux nerfs de Thomas Ramos quand il a posé son tee sur la pelouse du Groupama Stadium de Décines-Charpieu (Rhône), à la 80e minute du match face aux Anglais. D’une pénalité de 50 mètres, l’ouvreur a offert le « crunch » à son équipe, samedi 16 mars, au terme d’une rencontre riche en rebondissements (33-31).
Accroché, indécis et sous tension, ce match a tranché avec celui du tournoi 2023, qui avait vu les Bleus se balader dans le jardin anglais de Twickenham (53-10). Surtout, il a symbolisé l’hiver paradoxal des Bleus, conclu à la deuxième place du tournoi derrière l’Irlande malgré bon nombre de scories dans leur jeu. « Le match n’a pas toujours été hypermaîtrisé mais on y a mis de l’énergie », a résumé le capitaine Grégory Alldritt, qui a répété à plusieurs reprises sa « fierté » pour ses troupes.
Si le troisième ligne avait remplacé « match » par « tournoi » dans sa phrase, son sélectionneur assis à côté de lui n’aurait probablement pas sursauté de sa chaise. Comme depuis près de deux mois, les Bleus ont alterné des moments laissant ressurgir l’équipe ayant battu les meilleures nations du monde les unes après les autres entre 2019 et 2023 avec des errements assez inexplicables des deux côtés du terrain.
Face à l’Angleterre, l’impétueux demi de mêlée Nolann Le Garrec est ainsi allé s’offrir un plongeon dans l’en-but (20e), pendant que Thomas Ramos enquillait les points au pied. Jusqu’à mener 16 à 3… puis encaisser trois essais. « C’est dur d’expliquer le scénario », reconnaissait Fabien Galthié au coup de sifflet final. « Le score aurait pu être plus lourd pour nous, on ne concrétise pas nos temps forts. » Un discours ressemblant beaucoup à celui tenu après le match nul contre l’Italie, alors que l’efficacité des Bleus était une de leurs grandes forces depuis 2019.
Le contrecoup du Mondial
Autre enseignement de ce tournoi : une déception lors d’une Coupe du monde met du temps à se digérer, surtout quand elle a lieu sur son sol. Reconduits en grande partie au nom de l’« expérience collective » chère à Fabien Galthié, les mondialistes ont pour beaucoup chancelé et laissé leur place, victimes de leur indiscipline – comme le centre Jonathan Danty, suspendu à la suite d’un carton rouge – ou de leurs performances.
Le Monde