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« Police et racisme » : ce rapport qui dort depuis deux ans dans les tiroirs de la Dilcrah

Roter.Teufel

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« Police et racisme » : ce rapport qui dort depuis deux ans dans les tiroirs de la Dilcrah

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Remis en juillet 2021, ce travail interdisciplinaire au ton mesuré n’a jamais été rendu public par la délégation interministérielle à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT. Il récuse pourtant l’existence d’une xénophobie systémique dans la police.


Une note de sept pages hors annexes et couverture, intitulée « Police et racisme », dort depuis deux ans dans les tiroirs de la délégation interministérielle à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT (Dilcrah). Ce court rapport rédigé à l’initiative du conseil scientifique de l’organisme chargé de la lutte contre les discriminations, qui dépend de Matignon, n’a jamais été publié alors qu’il devait l’être. Pourtant, ses conclusions, après dix-sept auditions de policiers, de magistrats ou d’universitaires par sept chercheurs n’ont rien du pamphlet. Leur ton mesuré, des préconisations précises et nuancées auraient même pu contribuer à inspirer les programmes pédagogiques des écoles de police, où l’enseignement en sciences sociales et les approches pluridisciplinaires relèvent encore pour une large part du vœu pieux – quand elles sont seulement envisagées.

Mais depuis sa remise à la Dilcrah au mois de juillet 2021, ses rédacteurs n’ont pas obtenu la moindre nouvelle de leur travail, qui n’avait pas davantage été porté à la connaissance du public avant sa révélation par le quotidien L’Humanité, le 13 juillet et la mise en ligne du document sur son site Internet.

« Cette note, précise l’organisme, a été adressée aux ministères concernés » et « a, bien sûr, nourri les réflexions dans le cadre de l’élaboration du plan national de lutte contre le racisme, l’antisémitisme et les discriminations liées à l’origine [PRA-DO] » dévoilé par la première ministre, Elisabeth Borne, le 30 janvier dernier. Mais elle n’a pas pour autant été rendue publique.

Elle écarte pourtant, d’emblée et sans ambiguïté, l’existence d’une xénophobie structurelle dans la police. « Les auditions ont montré, écrivent ses rédacteurs, qu’on ne peut affirmer que l’institution policière française est délibérément fondée dans son organisation, sa structure hiérarchique, ses recrutements, sa déontologie, ses règlements intérieurs et son idéologie dominante, sur un “racisme systémique”. » Ils ont d’ailleurs élargi leur champ de réflexion aux questions annexes, mais déterminantes, de la formation, des compétences professionnelles ou de la « pénurie » d’encadrement sans oublier de se pencher, puisque c’était l’objet de leur travail, sur les « manifestations de racisme chez certains policiers » et les difficultés d’intervention qui en découlent « auprès de certaines populations ».

Douze recommandations

« Nous avons réuni un groupe de travail interdisciplinaire constitué de personnalités venues d’horizons très différents, histoire, anthropologie, sciences de l’éducation, philosophie, souligne Smaïn Laacher, sociologue et ancien président du conseil scientifique de la Dilcrah. C’était une condition pour produire de l’intelligibilité tout en allant au plus près des pratiques, en demandant aux policiers ce qu’ils font, comment et quand ils doivent le faire. »

Le Monde
 
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