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- Out 5, 2021
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Crise en Ukraine :
à Kiev, Emmanuel Macron assure qu’il est « possible de faire avancer les négociations » avec la Russie
Au lendemain de son déplacement à Moscou, le président français a rencontré son homologue ukrainien et s’est dit optimiste quant aux « solutions concrètes pratiques » qui peuvent être trouvées pour aboutir à une désescalade.
Au lendemain de sa rencontre avec le président russe, qui s’est dit prêt à « des compromis », le président français, Emmanuel Macron, s’est rendu, mardi 8 février, à Kiev, où il a rencontré son homologue, Volodymyr Zelensky.
A l’issue de ces rencontres, le président français a déclaré qu’il existait « désormais la possibilité de faire avancer les négociations » de paix entre Russie et Ukraine. Il s’est également montré optimiste quant à la possibilité de trouver « des solutions concrètes pratiques » pour aboutir à une désescalade.
Après Kiev, M. Macron rencontrera à Berlin le chancelier Olaf Scholz, lui-même tout juste rentré de Washington.
Amorce d’un dialogue
Selon la présidence française, M. Macron a proposé aux deux Etats de ne pas prendre de nouvelles initiatives militaires, ainsi que d’amorcer un dialogue, notamment sur le dispositif militaire russe.
Au terme de plus de cinq heures de discussion, Vladimir Poutine a déclaré que « certaines des idées » de son homologue français pourraient « jeter les bases d’avancées communes » et doit s’entretenir avec le chef de l’Etat français après son déplacement à Kiev. « Le président Poutine m’a assuré de sa disponibilité à s’engager dans cette logique et de sa volonté de maintenir la stabilité et l’intégrité territoriale de l’Ukraine », a dit M. Macron.
« Nous ferons tout pour trouver des compromis qui pourront satisfaire tout le monde », a affirmé le maître du Kremlin, assurant que ni lui ni M. Macron ne veulent d’une guerre Russie-OTAN qui « n’aurait pas de vainqueur ». Il n’a, en revanche, dit mot de ses projets concernant les soldats russes campant toujours aux frontières de l’Ukraine et qui laissent craindre une invasion. M. Poutine a de nouveau dénoncé le refus occidental de lui céder sur la fin de la politique d’élargissement de l’OTAN et le retrait de ses moyens militaires d’Europe de l’Est, tout en niant menacer l’Ukraine.
Lignes rouges
Une nouvelle fois, il a accusé l’Ukraine d’être seule responsable de l’impasse dans laquelle se trouvent les pourparlers de paix dans le conflit opposant Kiev à des séparatistes prorusses, parrainés par Moscou malgré les dénégations du Kremlin. Il s’est permis une boutade à l’adresse du président ukrainien, qui s’est montré critique à l’égard d’éléments du plan de paix négocié en 2015 entre Kiev et Moscou grâce à une médiation franco-allemande. « Que ça te plaise ou non, ma jolie, faudra supporter », a lâché M. Poutine.
La Russie a déjà annexé une partie de l’Ukraine en 2014, la péninsule de Crimée. Depuis, des rebelles soutenus par Moscou sont aussi en guerre avec l’armée ukrainienne dans l’est de l’Ukraine.
Le président français est le premier dirigeant occidental de premier plan à avoir rencontré Vladimir Poutine depuis l’aggravation des tensions, en décembre. Convaincre Kiev d’accepter des compromis, potentiellement très impopulaires, s’annonce difficile. Lundi, le chef de la diplomatie ukrainienne, Dmytro Kuleba, a insisté sur trois « lignes rouges » : aucun compromis sur l’intégrité territoriale de l’Ukraine, pas de négociations directes avec les séparatistes et pas d’ingérence dans sa politique étrangère. Les discussions entre les présidents français et ukrainien ne s’annoncent « pas faciles », a jugé Vladimir Poutine.
Manœuvres militaires de l’Ukraine
Le chancelier allemand, Olaf Scholtz, rencontrera à son tour Vladimir Poutine à Moscou, le 15 février, après un passage par Kiev. Américains comme Européens ont prévenu la Russie qu’une nouvelle attaque russe de l’Ukraine aurait des conséquences terribles pour la Russie, avec l’adoption de sanctions dévastatrices.
Recevant Olaf Scholz à Washington lundi, Joe Biden a promis qu’un tel assaut signifierait « la fin » du gazoduc russo-allemand stratégique mais controversé Nord Stream 2. Les Etats-Unis, l’Allemagne et le Royaume-Uni ont aussi envoyé des renforts militaires en Europe.
Le renseignement américain a assuré que la Russie avait 70 % du dispositif nécessaire à une offensive de grande ampleur en Ukraine. L’Ukraine elle-même prévoit de vastes manœuvres militaires sur son territoire du 10 au 20 février, recourant aux drones de combats achetés à la Turquie ainsi qu’à des missiles antichars livrés par Washington et Londres, en parallèle des exercices russo-biélorusses.
« Je peine à comprendre en quoi menacer l’Ukraine fait avancer les objectifs du président Poutine, a observé le premier ministre britannique, Boris Johnson, dans le Times. Nous ne pouvons pas récompenser, et donc encourager, une diplomatie reposant sur la force, et une désescalade de la part de la Russie est donc la condition nécessaire à un dialogue fructueux. »
Le Monde
à Kiev, Emmanuel Macron assure qu’il est « possible de faire avancer les négociations » avec la Russie
Au lendemain de son déplacement à Moscou, le président français a rencontré son homologue ukrainien et s’est dit optimiste quant aux « solutions concrètes pratiques » qui peuvent être trouvées pour aboutir à une désescalade.
Au lendemain de sa rencontre avec le président russe, qui s’est dit prêt à « des compromis », le président français, Emmanuel Macron, s’est rendu, mardi 8 février, à Kiev, où il a rencontré son homologue, Volodymyr Zelensky.
A l’issue de ces rencontres, le président français a déclaré qu’il existait « désormais la possibilité de faire avancer les négociations » de paix entre Russie et Ukraine. Il s’est également montré optimiste quant à la possibilité de trouver « des solutions concrètes pratiques » pour aboutir à une désescalade.
Après Kiev, M. Macron rencontrera à Berlin le chancelier Olaf Scholz, lui-même tout juste rentré de Washington.
Amorce d’un dialogue
Selon la présidence française, M. Macron a proposé aux deux Etats de ne pas prendre de nouvelles initiatives militaires, ainsi que d’amorcer un dialogue, notamment sur le dispositif militaire russe.
Au terme de plus de cinq heures de discussion, Vladimir Poutine a déclaré que « certaines des idées » de son homologue français pourraient « jeter les bases d’avancées communes » et doit s’entretenir avec le chef de l’Etat français après son déplacement à Kiev. « Le président Poutine m’a assuré de sa disponibilité à s’engager dans cette logique et de sa volonté de maintenir la stabilité et l’intégrité territoriale de l’Ukraine », a dit M. Macron.
« Nous ferons tout pour trouver des compromis qui pourront satisfaire tout le monde », a affirmé le maître du Kremlin, assurant que ni lui ni M. Macron ne veulent d’une guerre Russie-OTAN qui « n’aurait pas de vainqueur ». Il n’a, en revanche, dit mot de ses projets concernant les soldats russes campant toujours aux frontières de l’Ukraine et qui laissent craindre une invasion. M. Poutine a de nouveau dénoncé le refus occidental de lui céder sur la fin de la politique d’élargissement de l’OTAN et le retrait de ses moyens militaires d’Europe de l’Est, tout en niant menacer l’Ukraine.
Lignes rouges
Une nouvelle fois, il a accusé l’Ukraine d’être seule responsable de l’impasse dans laquelle se trouvent les pourparlers de paix dans le conflit opposant Kiev à des séparatistes prorusses, parrainés par Moscou malgré les dénégations du Kremlin. Il s’est permis une boutade à l’adresse du président ukrainien, qui s’est montré critique à l’égard d’éléments du plan de paix négocié en 2015 entre Kiev et Moscou grâce à une médiation franco-allemande. « Que ça te plaise ou non, ma jolie, faudra supporter », a lâché M. Poutine.
La Russie a déjà annexé une partie de l’Ukraine en 2014, la péninsule de Crimée. Depuis, des rebelles soutenus par Moscou sont aussi en guerre avec l’armée ukrainienne dans l’est de l’Ukraine.
Le président français est le premier dirigeant occidental de premier plan à avoir rencontré Vladimir Poutine depuis l’aggravation des tensions, en décembre. Convaincre Kiev d’accepter des compromis, potentiellement très impopulaires, s’annonce difficile. Lundi, le chef de la diplomatie ukrainienne, Dmytro Kuleba, a insisté sur trois « lignes rouges » : aucun compromis sur l’intégrité territoriale de l’Ukraine, pas de négociations directes avec les séparatistes et pas d’ingérence dans sa politique étrangère. Les discussions entre les présidents français et ukrainien ne s’annoncent « pas faciles », a jugé Vladimir Poutine.
Manœuvres militaires de l’Ukraine
Le chancelier allemand, Olaf Scholtz, rencontrera à son tour Vladimir Poutine à Moscou, le 15 février, après un passage par Kiev. Américains comme Européens ont prévenu la Russie qu’une nouvelle attaque russe de l’Ukraine aurait des conséquences terribles pour la Russie, avec l’adoption de sanctions dévastatrices.
Recevant Olaf Scholz à Washington lundi, Joe Biden a promis qu’un tel assaut signifierait « la fin » du gazoduc russo-allemand stratégique mais controversé Nord Stream 2. Les Etats-Unis, l’Allemagne et le Royaume-Uni ont aussi envoyé des renforts militaires en Europe.
Le renseignement américain a assuré que la Russie avait 70 % du dispositif nécessaire à une offensive de grande ampleur en Ukraine. L’Ukraine elle-même prévoit de vastes manœuvres militaires sur son territoire du 10 au 20 février, recourant aux drones de combats achetés à la Turquie ainsi qu’à des missiles antichars livrés par Washington et Londres, en parallèle des exercices russo-biélorusses.
« Je peine à comprendre en quoi menacer l’Ukraine fait avancer les objectifs du président Poutine, a observé le premier ministre britannique, Boris Johnson, dans le Times. Nous ne pouvons pas récompenser, et donc encourager, une diplomatie reposant sur la force, et une désescalade de la part de la Russie est donc la condition nécessaire à un dialogue fructueux. »
Le Monde