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Coupe de France de football : Toulouse sacré face à Nantes, après un match sans incidents au Stade de France

Roter.Teufel

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Coupe de France de football : Toulouse sacré face à Nantes, après un match sans incidents au Stade de France

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Soixante-six ans après leur précédente victoire, les Toulousains inscrivent à nouveau leur nom au palmarès au terme d’une finale à sens unique (5-1). La rencontre s’est déroulée dans un climat festif, loin des craintes agitées ces derniers jours.


Le contexte s’annonçait tendu, mais la finale de la 106e édition de la Coupe de France de football est restée dans le domaine de la fête, samedi 29 avril au Stade de France. Le Toulouse Football Club a remporté la doyenne des compétitions de football de l’Hexagone pour la première fois depuis 1957, ne laissant aucune chance au FC Nantes, qui était tenant du titre. Score final : 5 à 1.

Onze mois après le fiasco sécuritaire de la finale de la Ligue des champions, c’était la première fois qu’une finale d’une compétition de football se déroulait à nouveau à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis). Quelque 3 000 policiers et gendarmes étaient mobilisés aux abords du Stade de France, soit 1 000 de plus que pour la finale entre les Anglais de Liverpool et les Espagnols du Real Madrid.

Cette rencontre inquiétait les autorités, qui redoutaient des bagarres à cause de l’antagonisme entre certaines franges de supporteurs des deux clubs, mais aucun incident majeur n’a été signalé en marge de la rencontre.

En outre, cette finale se déroulait dans un contexte social tendu. La Préfecture de police de Paris avait interdit le rassemblement prévu par des syndicats aux abords du stade, le jugeant « de nature à créer un trouble à l’ordre public ». Une interdiction annulée par une décision du tribunal administratif de Paris, samedi vers 17 heures. L’intersyndicale de Seine-Saint-Denis a donc pu distribuer cartons rouges et sifflets à la sortie des stations de métro et de RER situées à proximité du Stade de France pour inciter les spectateurs à exprimer leur opposition à la réforme des retraites récemment adoptée.

Contrairement à la précédente édition (victoire 1-0 de Nantes face à Nice), le président de la République n’est pas descendu sur la pelouse de l’enceinte dyonisienne. Présent dans les tribunes aux côtés de Philippe Diallo, le président par intérim de la Fédération française de football, Emmanuel Macron a salué les joueurs dans le couloir d’entrée du stade avant le match. Si les images ont été diffusées en direct par France Télévisions, elles n’ont pas été retransmises sur les écrans géants du Stade de France.
Efficacité létale des Toulousains

A la 49e minute de la rencontre, peu de sifflets ont retenti dans les tribunes malgré l’appel des syndicats. Sur le terrain, le sort de la finale était alors déjà jeté. A la mi-temps, les Toulousains menaient en effet 4 à 0. Il faut remonter à 1955 pour trouver trace d’une première période aussi prolifique dans l’histoire des finales de la compétition. Dans le virage sud du Stade de France, les 20 000 supporteurs des Violets ont pris le temps de savourer la victoire avant de fêter le sacre en communion avec des joueurs qui découvraient tous l’enceinte dyonisienne.

Quatre occasions, quatre buts : l’équipe de Philippe Montanier a fait preuve d’une efficacité létale pour construire son succès durant la première demi-heure de jeu. Branco van den Boomen a d’abord brossé un corner dans la surface. D’un coup de tête, Logan Costa n’a laissé aucune chance au gardien Alban Lafont (1-0, 4ᵉ). Bis repetita deux minutes plus tard : le milieu néerlandais frappe un coup franc de l’autre côté du terrain et, après une remise de Stijn Spierings, le défenseur international cap-verdien double la mise de la tête (2-0, 10ᵉ).

Les Nantais réagissent alors par l’intermédiaire de Mustafa Mohamed, dont la frappe est dégagée sur la ligne par Gabriel Suazo. Mais au moment où les Canaris prennent position dans le camp adverse, les Toulousains enfoncent le clou : Gabriel Suazo progresse sur son côté gauche et livre une merveille de passe – trop courte pour le gardien, trop profonde pour le défenseur – vers Thijs Dallinga, qui conclut d’une balle piquée (3-0, 23ᵉ).

A l’instar de Logan Costa, le Néerlandais s’offre à son tour un doublé à l’affût d’une frappe de Farès Chaïbi repoussée dans ses pieds par Alfan Lafont, le gardien nantais formé… à Toulouse (4-0, 31ᵉ). En seconde période, le penalty converti par Ludovic Blas avec une frappe en force plein axe donnera à peine le temps aux supporteurs des Canaris de rêver à une folle remontée (4-1, 75ᵉ). Dans la foulée, Zakaria Aboukhlal fait trembler les filets nantais pour la cinquième fois grâce à une frappe puissante, contrée par Jean-Charles Castelletto (5-1, 79ᵉ). Le dernier acte d’une soirée à sens unique.

« On a marqué l’histoire du club », se réjouissait le Toulousain Logan Costa, auteur d’un doublé, à la fin du match. Emporté par l’émotion, Farès Chaïbi, qui dispute sa première saison en professionnel en 2022-2023, disait au micro de France 2 « ne pas réaliser » qu’il était « champion de France ».

Incertitude sur une participation à la Ligue Europa

Vainqueurs de la précédente édition face à Nice, les Nantais sont passés à côté de leur sujet. « Quand on en prend cinq en finale, c’est qu’on n’a pas envie, regrettait le défenseur Nicolas Pallois. Maintenant, il faut prendre des points en championnat, il va falloir se vider la tête, ça va être dur. » Et pour cause, en championnat de France, le FC Nantes (16e avec 32 points) frôle la zone de relégation à six journées de la fin de la saison. Les hommes d’Antoine Kombouaré vont devoir enchaîner deux matchs cruciaux face à des adversaires directs, à Brest, mercredi, et à domicile face à Strasbourg, dimanche.

Mieux classés (12ᵉ avec 41 points), les Toulousains auront tout le loisir de fêter ce sacre sur la place du Capitole. Ils atterriront dans la ville rose dimanche en fin d’après-midi. « L’émotion est indescriptible, a confié le président du club, Damien Comolli, au micro de RMC. On passe nos journées à essayer d’amener de la rationalité à l’irrationnel, tout en donnant des émotions à la ville et à nos supporteurs mais ce soir, on est tombé dans l’irrationnel. »

Il n’a pas oublié qu’au printemps 2021, Toulouse avait perdu face à Nantes des matchs de barrage aller-retour, privant à l’époque le club d’une remontée en Ligue 1, qui s’est finalement réalisée l’année suivante.

Et voilà désormais que les Violets obtiennent un ticket d’accès direct pour la prochaine édition de la Ligue Europa, la deuxième Coupe d’Europe. Sauf que cette participation reste en suspens car le club toulousain partage les mêmes propriétaires que l’AC Milan, en l’occurrence le fonds d’investissement américain Redbird Capital Partners. Or, selon l’article 5 du règlement de l’Union des associations européennes de football (UEFA), consacré à la « multipropriété des clubs », « aucun club participant à une compétition interclubs de l’UEFA ne peut directement ou indirectement détenir ou négocier des titres ou des actions de tout autre club participant à une compétition interclubs de l’UEFA ». Actuellement quatrième du championnat d’Italie et qualifié pour les demi-finales de la Ligue des champions (LDC), l’AC Milan pourrait donc participer à la prochaine édition de la LDC ou de la Ligue Europa.

Ce qui n’empêchait pas les supporteurs toulousains de scander « qui ne saute pas n’est pas Toulousain » en communion avec leurs joueurs redescendus sur la pelouse après avoir brandi le trophée de la Coupe de France.

Le Monde
 
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