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Emmanuel Macron face aux craintes des Français sur France Bleu
Le président de la République, candidat à l’élection présidentielle 2022, était sur France Bleu, mardi, pour répondre aux questions et aux critiques d’électeurs issus des classes populaires et moyennes.
Emmanuel Macron ne veut pas se confronter à ses adversaires politiques, candidats comme lui à la présidentielle d’avril. Mais il veut parler directement aux Français. Après ses rencontres avec des citoyens de Poissy (Yvelines) et de Pau, fiefs de ses amis et alliés, les maires Karl Olive (ex-Les Républicains) et François Bayrou (MoDem), le chef de l’Etat s’est plié aux questions des auditeurs de France Bleu, mardi 22 mars.
Un entretien visant à ramener le candidat, accaparé par le dossier brûlant de la guerre en Ukraine, dans le quotidien des Français. Du « terrain » comme l’aiment les politiques, par le biais d’une radio « à l’image Pernaut », du nom de l’ancien présentateur du journal de 13 heures de TF1, associé à la France « des territoires », souligne le directeur de l’institut de sondage IFOP, Frédéric Dabi.
Organisé à l’occasion de la publication de l’agenda citoyen « Ma France 2022 », listant les priorités de Français récoltées lors d’une consultation populaire, l’échange consistait à écouter Emmanuel Macron répondre aux questions sur la probité en politique, le pouvoir d’achat, l’évasion fiscale… Face à Maryse, boulangère, qui regrette que l’on aide « les grandes entreprises » mais que « [eux] petits commerçants, on [les] oublie », le candidat président se défend en assurant que le pays est de ceux qui aident le plus les petites et très petites entreprises (PME et TPE). Et de rééditer son intention de mettre en place « un chèque alimentaire » pour aider les ménages les plus modestes à lutter contre l’inflation.
A Marielle, qui s’inquiète des conséquences du décalage de l’âge de la retraite à 65 ans, Emmanuel Macron répond qu’« il n’y a qu’une seule manière » de conserver notre système de retraite fondé sur la solidarité intergénérationnelle, « c’est travailler plus longtemps ».
Casser son image
Mais c’est sans doute Yvonne, infirmière à Caumont-sur-Durance (Vaucluse), qui a le plus déstabilisé le chef de l’Etat, non par sa question mais par son ressenti. « En fait, j’ai l’impression que le président qui est notre président, eh bien il n’est pas là pour nous », a-t-elle dit, évoquant le dossier ukrainien qui monopolise Emmanuel Macron. « J’ai l’impression que notre président, il a beaucoup de travail, sûrement, mais peut-être que dans chaque domaine, santé, etc., on n’est pas assez près de nous », a-t-elle insisté, l’accusant de « ne pas connaître [sa] vie ».
Un jugement brutal envers le chef de l’Etat qui tente, depuis le mouvement des « gilets jaunes », de casser son image d’homme distant et parisien. Mais un constat ne cesse de se rappeler au locataire de l’Elysée, souligné par différents sondages : Emmanuel Macron a une stature d’homme d’Etat supérieure à celle de sa concurrente d’extrême droite, Marine Le Pen, mais il est décrit comme connaissant moins bien la vie des Français qu’elle. Or, s’il est favori du scrutin présidentiel, M. Macron pourrait affronter au second tour Mme Le Pen, qui se revendique de « la France du peuple, de la ruralité », et non de « la politique en gant blanc ou sur une scène lointaine », comme elle l’a affirmé, le 19 mars, lors d’un déplacement dans l’Yonne.
Le Monde

Le président de la République, candidat à l’élection présidentielle 2022, était sur France Bleu, mardi, pour répondre aux questions et aux critiques d’électeurs issus des classes populaires et moyennes.
Emmanuel Macron ne veut pas se confronter à ses adversaires politiques, candidats comme lui à la présidentielle d’avril. Mais il veut parler directement aux Français. Après ses rencontres avec des citoyens de Poissy (Yvelines) et de Pau, fiefs de ses amis et alliés, les maires Karl Olive (ex-Les Républicains) et François Bayrou (MoDem), le chef de l’Etat s’est plié aux questions des auditeurs de France Bleu, mardi 22 mars.
Un entretien visant à ramener le candidat, accaparé par le dossier brûlant de la guerre en Ukraine, dans le quotidien des Français. Du « terrain » comme l’aiment les politiques, par le biais d’une radio « à l’image Pernaut », du nom de l’ancien présentateur du journal de 13 heures de TF1, associé à la France « des territoires », souligne le directeur de l’institut de sondage IFOP, Frédéric Dabi.
Organisé à l’occasion de la publication de l’agenda citoyen « Ma France 2022 », listant les priorités de Français récoltées lors d’une consultation populaire, l’échange consistait à écouter Emmanuel Macron répondre aux questions sur la probité en politique, le pouvoir d’achat, l’évasion fiscale… Face à Maryse, boulangère, qui regrette que l’on aide « les grandes entreprises » mais que « [eux] petits commerçants, on [les] oublie », le candidat président se défend en assurant que le pays est de ceux qui aident le plus les petites et très petites entreprises (PME et TPE). Et de rééditer son intention de mettre en place « un chèque alimentaire » pour aider les ménages les plus modestes à lutter contre l’inflation.
A Marielle, qui s’inquiète des conséquences du décalage de l’âge de la retraite à 65 ans, Emmanuel Macron répond qu’« il n’y a qu’une seule manière » de conserver notre système de retraite fondé sur la solidarité intergénérationnelle, « c’est travailler plus longtemps ».
Casser son image
Mais c’est sans doute Yvonne, infirmière à Caumont-sur-Durance (Vaucluse), qui a le plus déstabilisé le chef de l’Etat, non par sa question mais par son ressenti. « En fait, j’ai l’impression que le président qui est notre président, eh bien il n’est pas là pour nous », a-t-elle dit, évoquant le dossier ukrainien qui monopolise Emmanuel Macron. « J’ai l’impression que notre président, il a beaucoup de travail, sûrement, mais peut-être que dans chaque domaine, santé, etc., on n’est pas assez près de nous », a-t-elle insisté, l’accusant de « ne pas connaître [sa] vie ».
Un jugement brutal envers le chef de l’Etat qui tente, depuis le mouvement des « gilets jaunes », de casser son image d’homme distant et parisien. Mais un constat ne cesse de se rappeler au locataire de l’Elysée, souligné par différents sondages : Emmanuel Macron a une stature d’homme d’Etat supérieure à celle de sa concurrente d’extrême droite, Marine Le Pen, mais il est décrit comme connaissant moins bien la vie des Français qu’elle. Or, s’il est favori du scrutin présidentiel, M. Macron pourrait affronter au second tour Mme Le Pen, qui se revendique de « la France du peuple, de la ruralité », et non de « la politique en gant blanc ou sur une scène lointaine », comme elle l’a affirmé, le 19 mars, lors d’un déplacement dans l’Yonne.
Le Monde