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- Out 5, 2021
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Football : sous la menace d’une exclusion, la Biélorussie dispute les qualifications de l’Euro 2024
L’UEFA envisage d’exclure de ses compétitions le pays, qui a jusqu’ici été traité différemment de la Russie.
Trois jours après avoir fait match nul, lors d’une rencontre en Iran (1-1) tantôt qualifiée d’« amicale » tantôt d’« exhibition » par les médias locaux, l’équipe nationale de football de Russie reçoit l’Irak, dimanche 26 septembre à Saint-Pétersbourg. Mis au ban du sport mondial depuis le début de la guerre en Ukraine, le sport russe peine à trouver des adversaires acceptant d’affronter ses équipes. « L’activité de notre équipe nationale n’est pas gelée, mais les gens ne se bousculent pas pour jouer avec nous », a reconnu le secrétaire général adjoint de la Fédération russe de football, Denis Rogachev, en début de semaine à la Douma – le Parlement russe –, des propos rapportés par l’agence russe TASS. M. Rogachev assure « négocier un retour progressif à la compétition ».
De celle-ci, l’équipe de football de Biélorussie ne manque pas. Samedi 25 mars, les joueurs biélorusses ont « reçu » la Suisse sur terrain neutre, à Novi Sad (Serbie), pour leur entrée en lice dans les éliminatoires de l’Euro 2024, et se sont lourdement inclinés 5-0. Car si plus d’une année après le début de la guerre en Ukraine de nombreuses fédérations sportives internationales ont interdit ou restreint la participation des équipes et athlètes russes et biélorusses à leurs compétitions, l’Union des associations européennes de football (UEFA) opère une différence entre les deux pays.
A l’automne, en dépit d’une requête de la ministre de l’intérieur allemande, Nancy Faeser, d’exclure le pays des qualifications à la compétition continentale – organisée en Allemagne en 2024 – en raison de son soutien à la Russie, l’UEFA a choisi de maintenir la Biélorussie parmi les cinquante-trois nations en lice, tout en imposant au pays, qui ne s’est jamais qualifié pour la moindre compétition internationale, de disputer ses rencontres à domicile sur terrain neutre et à huis clos.
Des eurodéputés réclament l’exclusion du pays
Le printemps 2023 fleurit de décisions concernant le retour – ou non – des sportifs russes et biélorusses dans les compétitions internationales. L’escrime l’a approuvé début mars, quand l’athlétisme a prolongé leur mise à l’écart, et le Comité international olympique (CIO) doit mettre le sujet à l’ordre du jour de sa commission exécutive, à partir du 28 mars.
Mais alors que le débat continue d’enfler, la participation de la Biélorussie aux qualifications de l’Euro pourrait s’interrompre. Selon la chaîne de télévision allemande ARD, l’UEFA entend se pencher sur la question d’une éventuelle exclusion de la sélection du pays dirigé par Alexandre Loukachenko lors de son prochain comité exécutif, mardi 4 avril.
« C’est depuis longtemps l’intention de l’UEFA de débattre de la situation de la Biélorussie lors de la prochaine réunion de notre comité exécutif », a assuré Aleksander Ceferin, le président de l’UEFA, dans un courrier daté de vendredi, envoyé à plusieurs députés du Parlement européen et dévoilé par ARD. A l’initiative du député européen polonais Tomasz Frankowski – par ailleurs ancien international des Bialo-Czerwoni (les Blanc et rouge biélorusses) –, une centaine d’eurodéputés de tous bords politiques ont demandé à l’UEFA, mi-mars, d’exclure la Biélorussie de ses compétitions, en raison de ses liens avec la Russie et de la situation des droits humains dans le pays.
En attendant une éventuelle décision qui la verrait rejoindre la Russie au rang des bannis du football mondial, la sélection biélorusse a donc commencé, samedi, ses phases éliminatoires à l’Euro. Et la Suisse se serait bien passée de disputer cette rencontre en Serbie, en raison de ses nombreux joueurs d’origine albanaise et kosovare – la guerre de l’ex-Yougoslavie s’étant déjà invitée lors d’affrontements entre les deux équipes. Dans le groupe I des éliminatoires à l’Euro figure également le Kosovo, nation que la Serbie ne reconnaît pas. Ce qui promet au télescopage géopolitique de se poursuivre si la Biélorussie continue sa route.
Le Monde
L’UEFA envisage d’exclure de ses compétitions le pays, qui a jusqu’ici été traité différemment de la Russie.
Trois jours après avoir fait match nul, lors d’une rencontre en Iran (1-1) tantôt qualifiée d’« amicale » tantôt d’« exhibition » par les médias locaux, l’équipe nationale de football de Russie reçoit l’Irak, dimanche 26 septembre à Saint-Pétersbourg. Mis au ban du sport mondial depuis le début de la guerre en Ukraine, le sport russe peine à trouver des adversaires acceptant d’affronter ses équipes. « L’activité de notre équipe nationale n’est pas gelée, mais les gens ne se bousculent pas pour jouer avec nous », a reconnu le secrétaire général adjoint de la Fédération russe de football, Denis Rogachev, en début de semaine à la Douma – le Parlement russe –, des propos rapportés par l’agence russe TASS. M. Rogachev assure « négocier un retour progressif à la compétition ».
De celle-ci, l’équipe de football de Biélorussie ne manque pas. Samedi 25 mars, les joueurs biélorusses ont « reçu » la Suisse sur terrain neutre, à Novi Sad (Serbie), pour leur entrée en lice dans les éliminatoires de l’Euro 2024, et se sont lourdement inclinés 5-0. Car si plus d’une année après le début de la guerre en Ukraine de nombreuses fédérations sportives internationales ont interdit ou restreint la participation des équipes et athlètes russes et biélorusses à leurs compétitions, l’Union des associations européennes de football (UEFA) opère une différence entre les deux pays.
A l’automne, en dépit d’une requête de la ministre de l’intérieur allemande, Nancy Faeser, d’exclure le pays des qualifications à la compétition continentale – organisée en Allemagne en 2024 – en raison de son soutien à la Russie, l’UEFA a choisi de maintenir la Biélorussie parmi les cinquante-trois nations en lice, tout en imposant au pays, qui ne s’est jamais qualifié pour la moindre compétition internationale, de disputer ses rencontres à domicile sur terrain neutre et à huis clos.
Des eurodéputés réclament l’exclusion du pays
Le printemps 2023 fleurit de décisions concernant le retour – ou non – des sportifs russes et biélorusses dans les compétitions internationales. L’escrime l’a approuvé début mars, quand l’athlétisme a prolongé leur mise à l’écart, et le Comité international olympique (CIO) doit mettre le sujet à l’ordre du jour de sa commission exécutive, à partir du 28 mars.
Mais alors que le débat continue d’enfler, la participation de la Biélorussie aux qualifications de l’Euro pourrait s’interrompre. Selon la chaîne de télévision allemande ARD, l’UEFA entend se pencher sur la question d’une éventuelle exclusion de la sélection du pays dirigé par Alexandre Loukachenko lors de son prochain comité exécutif, mardi 4 avril.
« C’est depuis longtemps l’intention de l’UEFA de débattre de la situation de la Biélorussie lors de la prochaine réunion de notre comité exécutif », a assuré Aleksander Ceferin, le président de l’UEFA, dans un courrier daté de vendredi, envoyé à plusieurs députés du Parlement européen et dévoilé par ARD. A l’initiative du député européen polonais Tomasz Frankowski – par ailleurs ancien international des Bialo-Czerwoni (les Blanc et rouge biélorusses) –, une centaine d’eurodéputés de tous bords politiques ont demandé à l’UEFA, mi-mars, d’exclure la Biélorussie de ses compétitions, en raison de ses liens avec la Russie et de la situation des droits humains dans le pays.
En attendant une éventuelle décision qui la verrait rejoindre la Russie au rang des bannis du football mondial, la sélection biélorusse a donc commencé, samedi, ses phases éliminatoires à l’Euro. Et la Suisse se serait bien passée de disputer cette rencontre en Serbie, en raison de ses nombreux joueurs d’origine albanaise et kosovare – la guerre de l’ex-Yougoslavie s’étant déjà invitée lors d’affrontements entre les deux équipes. Dans le groupe I des éliminatoires à l’Euro figure également le Kosovo, nation que la Serbie ne reconnaît pas. Ce qui promet au télescopage géopolitique de se poursuivre si la Biélorussie continue sa route.
Le Monde
