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Le préfet Pascal Mailhos appelé à être le nouveau coordonnateur national du renseignement et de la lutte contre le terrorisme

Roter.Teufel

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Le préfet Pascal Mailhos appelé à être le nouveau coordonnateur national du renseignement et de la lutte contre le terrorisme

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La nomination de l’actuel préfet du Rhône doit être annoncée lors d’un prochain conseil des ministres.

C’est l’épilogue d’une bataille de l’ombre comme l’Etat français sait les offrir. Diplomates et préfets ont ferraillé pendant quatre mois pour imposer l’un des leurs à la tête de la coordination nationale du renseignement et de la lutte contre le terrorisme (CNRLT), poste directement rattaché au chef de l’Etat. C’est finalement Pascal Mailhos, préfet du Rhône, qui a été retenu pour succéder à Laurent Nunez, nommé, en juillet, à la tête de la Préfecture de police de Paris. Sa nomination doit être validée et annoncée lors d’un prochain conseil des ministres.

Fils d’un universitaire et d’une inspectrice générale de l’éducation nationale, il intègre l’ENA après une maîtrise en droit public. En 1986, il entre au cabinet de Philippe Séguin, alors ministre des affaires sociales et de l’emploi, avant d’effectuer une solide carrière au sein de la préfectorale comprenant, en 1993, un autre passage en cabinet ministériel. Son premier vrai contact avec le monde du renseignement date du 22 janvier 2004, lorsqu’il succède à Yves Bertrand à la direction des Renseignements généraux (RG). Il y restera deux ans puis retournera en préfectorale.

Ceux, dont Le Monde, qui l’ont croisé dans les locaux des RG se souviennent d’un homme affichant une prudence si grande que l’on pouvait hésiter entre l’hypothèse d’un faible intérêt pour la matière et celle d’une peur de se prendre les pieds dans les chausse-trapes laissées par son sulfureux prédécesseur, Yves Bertrand, resté douze ans en fonction. Certaines des pratiques de basse police politique de ce dernier ont conduit, en partie, à la fusion, en 2008, de ce service avec la direction de la surveillance du territoire. L’avenir a montré que la deuxième option était la bonne.

Accès direct au chef de l’Etat

Ces derniers mois, Bernard Emié, directeur général de la sécurité extérieure (DGSE), diplomate de formation, n’a pas ménagé ses efforts pour qu’un collègue décroche le poste. Les préfets, eux, défendaient ce bastion, car le coordonnateur leur garantit un accès direct au chef de l’Etat, à l’instar des diplomates avec le chef de la cellule diplomatique du président et des militaires avec le chef d’état-major particulier. Les grands corps de l’Etat veillent sur les principaux postes de la République comme à la prunelle de leurs yeux. Le choix final s’est joué entre Pascal Mailhos et un autre préfet, Patrice Faure.

Dans Les Espions de l’Elysée, Floran Vadillo et Alexandre Papaemmanuel (Tallandier, 2019), ont radiographié ce poste de coordonnateur. Né, dans les faits, en juillet 2008 et introduit, seulement en décembre 2009, dans le code de la défense, il est, disent-ils, « loin d’être le chef des services de renseignement, il joue plutôt le rôle de courroie de transmission entre des administrations ou des échelons qui d’ordinaire s’ignoraient ». Par manque de légitimité et de moyens, son rôle consiste à veiller sur la communauté du renseignement et sur ses moyens, à dialoguer avec le Parlement, à verrouiller la sécurité juridique des activités d’espionnage et à fluidifier le dialogue entre agences souvent rivales.


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