Portal Chamar Táxi

Ligue 1 : comme d’autres clubs français, le TFC se tourne vers des joueurs étrangers moins onéreux

Roter.Teufel

Sub-Administrador
Team GForum
Entrou
Out 5, 2021
Mensagens
58,952
Gostos Recebidos
1,703
Ligue 1 : comme d’autres clubs français, le TFC se tourne vers des joueurs étrangers moins onéreux

b9ff4d9_5059952-01-06.jpg


Le Toulouse Football Club utilise une méthode de recrutement, la data, qui lui permet de réaliser de bonnes affaires sur les marchés étrangers.

Le 1er septembre, dernier jour du marché des transferts, le Toulouse Football Club s’active comme tous les autres clubs de Ligue 1 pour boucler son recrutement. Ce jour-là, le TFC officialisera l’arrivée de deux nouveaux joueurs. Comme lors de chaque marché des transferts depuis le rachat du club par RedBird Capital Partners en 2020, le nom des recrues est inconnu du grand public.

Le Grec Theocharis Tsingaras arrive en prêt du PAOK Salonique, tandis que le Serbe Veljko Birmancevic signe au « Tef’ » en provenance de Malmö (Suède), contre une indemnité de transfert de 4 millions d’euros. Le club occitan a pu repérer ces deux joueurs grâce à « la data », méthode de recrutement des nouveaux propriétaires américains.

Du style de jeu au recrutement des joueurs, en passant par la supervision des adversaires, le TFC fait tout avec la data. La méthode ? Entrer un nombre conséquent de statistiques dans un algorithme qui opère sur plus de 70 pays, et analyser les résultats.

« Ce qu’on recherche dans l’utilisation de la data, c’est créer un avantage compétitif à notre profit, expliquait Damien Comolli, président du TFC, dans une interview accordée fin août à Canal+. On ne peut pas le créer par l’argent [le TFC possède le 17ᵉ budget de Ligue 1, avec 40 millions d’euros pour la saison en cours], donc on essaie de le créer de manière différente. Cela nous permet de trouver des joueurs qui sont sous-évalués. »

L’équipe la plus cosmopolite de Ligue 1

« On ne connaissait pas ce système de recrutement, mais on s’est aperçu que les joueurs qui sont recrutés, qu’on ne connaissait pas du tout, sont de très bonne qualité », souligne Alain Grolier, président des Supporteurs des Violets, plus ancien groupe de fans du TFC. La méthode a porté ses fruits depuis deux ans, permettant au club de remonter en Ligue 1.

Le Belge Brecht Dejaegere, arrivé de La Gantoise (Belgique) en 2020, est désormais capitaine du Tef’. Rhys Healey, meilleur buteur de Ligue 2 la saison dernière, venait, lui, de la troisième division anglaise. Branco van den Boomen, chouchou des supporteurs toulousains, est le premier à avoir été recruté de la sorte, en provenance de la deuxième division néerlandaise. « On s’était complètement appuyé sur la data [pour l’acheter]. Les recruteurs à l’époque étaient 100 % contre. Mais on l’a quand même fait », expliquait M. Comolli.

Résultat, l’effectif du TFC s’est internationalisé, avec seulement quatre Français parmi les vingt-six recrutés par le club depuis 2020. Depuis le début de la saison, Toulouse est l’équipe la plus cosmopolite de Ligue 1 avec l’Olympique de Marseille, avec seize nationalités différentes apparues sur les pelouses.

Le fait que le TFC se tourne autant vers l’étranger n’est pas une politique de recrutement, reconnaît le club. L’explication réside dans le fait que la data permet d’identifier des joueurs moins chers, qui apparaissent dans les statistiques au même niveau que certains joueurs français au prix trop élevé. « Quand un joueur effectue quelques matchs en Ligue 1 ou en Ligue 2, il devient quasiment inaccessible pour des clubs comme le nôtre », note Mathieu Lacour, directeur général du Stade de Reims (65 millions d’euros de budget).

Le TFC compte aussi sur sa formation

Avec quatorze nationalités différentes utilisées depuis le début de la saison, le club champenois talonne le TFC et se tourne également vers l’étranger depuis plusieurs saisons pour son recrutement, à l’instar d’autres équipes comme Clermont ou le RC Lens. Mais Reims opère avec une méthode différente. « On regarde beaucoup de vidéos, puis on passe le joueur à l’exercice de la data à la fin. C’est plus une aide à la décision », souligne Mathieu Lacour.

Selon le dirigeant rémois, « la data est top, mais a encore certaines limites. Un joueur peut avoir perdu trois ballons sur cinq mais tenté des passes clés difficiles. S’il en a réussi deux, ça peut faire la différence. Mais il va tout de même apparaître avec deux ballons perdus. » Ce qui n’empêche pas le TFC de continuer d’utiliser cette méthode.

Dans le même temps, Toulouse imite Reims et d’autres clubs français en cherchant à former les talents de demain. Depuis deux ans, le club toulousain a vendu pas moins de huit joueurs issus de son centre de formation, pour près de 45 millions d’euros. Le dernier en date ? Nathan Ngoumou, parti au Borussia Mönchengladbach (Allemagne) contre 8 millions d’euros le 30 août, juste avant la fin du mercato. Un jeune du club immédiatement remplacé par le Serbe Birmancevic, repéré par la data du TFC.


Le Monde
 
Topo