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Ligue 1 : la stratégie de l’OGC Nice pour retrouver la sérénité et de bons résultats

Roter.Teufel

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Ligue 1 : la stratégie de l’OGC Nice pour retrouver la sérénité et de bons résultats

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Une crise de gouvernance longue et illisible a freiné le projet d’Ineos, l’actionnaire britannique du club. Remis à l’endroit, Nice est désormais sur le podium de Ligue 1, avant la réception de Reims, dimanche.

Un parfait cas pratique. Vendredi 1er décembre, les trois principaux dirigeants de l’OGC Nice détaillaient au Monde la profonde transformation du club, mise en lumière par une série de treize matchs sans défaite en Ligue 1. Le lendemain, Nantes infligeait aux Aiglons leur première défaite de la saison, un aléa sportif que le fonctionnement mis en place – parfois dans la douleur – depuis plusieurs mois est censé amortir. Malgré ce revers, Nice occupait une avantageuse 2e place au classement de la L1 avant le début de la 15e. Dimanche à 13 heures, les Aiglons reçoivent Reims.

Président depuis douze ans, à l’exception d’une parenthèse en 2019, Jean-Pierre Rivère goûte une plénitude comparable à la saison 2016-2017, achevée avec les lauriers de champion d’automne et une troisième place finale. « Sauf qu’aujourd’hui, glisse le dirigeant de 66 ans, nous avons plus de conviction dans notre organisation. »

Au printemps 2022, le groupe pétrochimique anglais Ineos, propriétaire du club azuréen depuis 2019, avait vu très grand et imaginé un recrutement cinq étoiles : que des internationaux, les Bleus Marcus Thuram et Steve Mandanda en têtes de gondole, Roberto De Zerbi, entraîneur à la mode, aux commandes. Mais soudainement, la capacité d’investissement a été réduite et le plan ambitieux est tombé à l’eau. Rivère, laconique, évoque « un petit flottement sur la nature même du projet ».
Plus personne ne comprenait qui faisait quoi

Sportivement, la fin de saison 2021-2022 avait été décevante : défaite contre Nantes en finale de la Coupe de France et qualification européenne ratée. Pire, une querelle sur fond de racisme a éclaté publiquement entre Christophe Galtier et le directeur du football, Julien Fournier. Malgré le départ au PSG de l’entraîneur – qui sera jugé pour discrimination et harcèlement moral le 15 décembre –, Nice s’est embourbé.

Un audit interminable mené par Dave Brailsford, directeur du sport chez Ineos, a alors été ressenti en interne comme « une terreur silencieuse », selon Le Journal du dimanche. As du cyclisme mais débutant dans le foot, Brailsford aurait imposé au moins une recrue : un obscur consultant externe, Iain Moody, parachuté en plein mercato à la place de Fournier, devenu indésirable. Rivère, lui, rappelait Lucien Favre, coach à succès de Nice entre 2016 et 2018. Bref, pendant cet été cacophonique, plus personne ne comprenait qui faisait quoi.

La saison 2022-2023 mal entamée, l’état-major mouvant s’est creusé les méninges : « Pendant douze ans, on a fait mieux avec moins. Comment revenir à ces fondamentaux ? » Favre écarté à mi-saison, l’intérimaire Didier Digard a sauvé les apparences (9e de Ligue 1). Mais l’essentiel se jouait dans les bureaux. « La qualité de la gouvernance, c’est ce qui fait la différence dans la réussite d’un club », estime Fabrice Bocquet, nommé directeur général (DG) en septembre 2022.

Le Monde
 
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