- Entrou
- Out 5, 2021
- Mensagens
- 59,090
- Gostos Recebidos
- 1,711
Paris 2024 : le président russe, Vladimir Poutine, accuse le CIO de « discrimination ethnique »
Si l’instance olympique n’a pas encore décidé de la présence ou non des sportifs russes à la grand-messe du sport, elle a conditionné cette éventualité à une série de critères de neutralité.
Le débat sur la participation, ou non, des athlètes russes et biélorusses aux Jeux olympiques (JO) de Paris en 2024, agite le monde du sport depuis plusieurs mois. Relativement discret sur ce dossier jusqu’alors, Vladimir Poutine s’en est pris vertement au Comité international olympique (CIO), jeudi 19 octobre, l’accusant de « discrimination ethnique », lors d’un discours sur le sport à Perm, dans l’Oural.
Si l’instance basée à Lausanne (Sussie) n’a pas encore décidé de la présence des sportifs russes à la grand-messe estivale, elle a déjà conditionné cette éventualité à une série de critères : une participation à titre individuel, les équipes étant exclues ; sous bannière neutre, c’est-à-dire sans hymne ni drapeau ; sous réserve que les personnes engagées n’aient pas « activement soutenu la guerre en Ukraine » et qu’elles ne soient pas sous contrat avec l’armée ou les services de sécurité.
Leur participation serait donc forcément limitée, au grand dam du président de la Fédération de Russie. « Grâce à certains dirigeants de l’actuel Comité international olympique, nous avons appris que (…) les Jeux eux-mêmes peuvent être utilisés comme un instrument de pression politique contre des personnes qui n’ont rien à voir avec la politique et, de facto, [comme d’un instrument] grossier de discrimination raciste, ethnique », a fustigé Vladimir Poutine.
Pour le CIO, « une invitation aux Jeux n’est pas un droit inconditionnel pour les meilleurs athlètes, mais une sorte de privilège », a tancé l’homme fort du Kremlin.
La suspension du comité national olympique russe
Les athlètes russes, et leurs homologues biélorusses, ont été bannis de toutes les compétitions internationales après le déclenchement de l’offensive en Ukraine, le 24 février 2022. En mars 2023, le CIO a toutefois recommandé leur réintégration aux compétitions internationales hors Jeux, à condition, là encore, qu’ils répondent au modèle de neutralité édicté par l’instance.
Cette dernière a renvoyé sa décision finale sur le rendez-vous olympique « au moment approprié ». Kiev, de son côté, a menacé de boycotter les JO de Paris, si les Russes et les Biélorusses étaient autorisés à participer. Plusieurs pays européens ont déjà fait part de leur soutien aux Ukrainiens.
Le Comité international paralympique (IPC), lui, a déjà voté en faveur de la participation des Russes et Biélorusses sous bannière neutre et sous strictes conditions de neutralité aux Jeux paralympiques de Paris.
Autre point de crispation entre les autorités russes et le CIO, la suspension, le 12 octobre, du comité national olympique russe, pour avoir placé sous son autorité plusieurs organisations sportives des régions ukrainiennes occupées par l’armée du Kremlin.
Le Monde
Si l’instance olympique n’a pas encore décidé de la présence ou non des sportifs russes à la grand-messe du sport, elle a conditionné cette éventualité à une série de critères de neutralité.
Le débat sur la participation, ou non, des athlètes russes et biélorusses aux Jeux olympiques (JO) de Paris en 2024, agite le monde du sport depuis plusieurs mois. Relativement discret sur ce dossier jusqu’alors, Vladimir Poutine s’en est pris vertement au Comité international olympique (CIO), jeudi 19 octobre, l’accusant de « discrimination ethnique », lors d’un discours sur le sport à Perm, dans l’Oural.
Si l’instance basée à Lausanne (Sussie) n’a pas encore décidé de la présence des sportifs russes à la grand-messe estivale, elle a déjà conditionné cette éventualité à une série de critères : une participation à titre individuel, les équipes étant exclues ; sous bannière neutre, c’est-à-dire sans hymne ni drapeau ; sous réserve que les personnes engagées n’aient pas « activement soutenu la guerre en Ukraine » et qu’elles ne soient pas sous contrat avec l’armée ou les services de sécurité.
Leur participation serait donc forcément limitée, au grand dam du président de la Fédération de Russie. « Grâce à certains dirigeants de l’actuel Comité international olympique, nous avons appris que (…) les Jeux eux-mêmes peuvent être utilisés comme un instrument de pression politique contre des personnes qui n’ont rien à voir avec la politique et, de facto, [comme d’un instrument] grossier de discrimination raciste, ethnique », a fustigé Vladimir Poutine.
Pour le CIO, « une invitation aux Jeux n’est pas un droit inconditionnel pour les meilleurs athlètes, mais une sorte de privilège », a tancé l’homme fort du Kremlin.
La suspension du comité national olympique russe
Les athlètes russes, et leurs homologues biélorusses, ont été bannis de toutes les compétitions internationales après le déclenchement de l’offensive en Ukraine, le 24 février 2022. En mars 2023, le CIO a toutefois recommandé leur réintégration aux compétitions internationales hors Jeux, à condition, là encore, qu’ils répondent au modèle de neutralité édicté par l’instance.
Cette dernière a renvoyé sa décision finale sur le rendez-vous olympique « au moment approprié ». Kiev, de son côté, a menacé de boycotter les JO de Paris, si les Russes et les Biélorusses étaient autorisés à participer. Plusieurs pays européens ont déjà fait part de leur soutien aux Ukrainiens.
Le Comité international paralympique (IPC), lui, a déjà voté en faveur de la participation des Russes et Biélorusses sous bannière neutre et sous strictes conditions de neutralité aux Jeux paralympiques de Paris.
Autre point de crispation entre les autorités russes et le CIO, la suspension, le 12 octobre, du comité national olympique russe, pour avoir placé sous son autorité plusieurs organisations sportives des régions ukrainiennes occupées par l’armée du Kremlin.
Le Monde
