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Pour les sans-abri, un isolement qui s’accentue en été : « J’ai hâte de retrouver les visages qui me sont familiers »

Roter.Teufel

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Out 5, 2021
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Pour les sans-abri, un isolement qui s’accentue en été : « J’ai hâte de retrouver les visages qui me sont familiers »
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Moins de structures ouvertes, moins de distributions alimentaires, moins de dons pour ceux qui mendient… Même sans canicule, la période estivale n’a pas été simple à Paris pour les personnes sans domicile fixe, témoignent celles que nous avons rencontrées.

« La nourriture, en août, c’est compliqué : beaucoup d’associations ferment », explique Ibrahim (les personnes citées par leur prénom souhaitent rester anonymes), la quarantaine, dont l’apparence – fine barbe, tee-shirt et chemise rayée ouverte sur un jean clair – ne permet pas de déceler la situation de « sans-abrisme ». « La manche aussi, c’est compliqué, car il y a plus de gens qui demandent », confie-t-il en même temps que son regret de devoir la faire, depuis que ses droits au revenu de solidarité active ont été suspendus.

« Je préfère l’hiver à l’été, déclare de son côté Sacha, 16 ans, yeux bleus et piercing, qui demande une pièce aux passants aux côtés de son compagnon, Lapo, Italien de 23 ans, et de son chien, Votane. Quand il fait froid, tu peux te couvrir. Là, tu ne peux pas te découvrir. Et puis, l’hiver, c’est plus calme. Les gens sont moins pressés et plus gentils, et ils donnent un peu plus. »

Cela fait deux ans qu’Ibrahim vit dans la rue à Paris, et quelques jours que Sacha et Lapo y campent, installés dans les jardins des Halles, après avoir été expulsés du bois de Vincennes par des policiers. La Ville Lumière est celle qui, en France, compte le plus de personnes sans abri – 3 015 y ont été recensées lors de la 6e édition de la Nuit de la solidarité, organisée le 26 janvier par la mairie. Et c’est aussi celle qui compte le plus de structures pour les aider : des centres d’hébergement et des hôtels sociaux pour la nuit, des bains douches en accès gratuit pour se laver, des accueils de jour et autres lieux où boire un café, manger, laver son linge, laisser ses bagages en journée ou rencontrer des travailleurs sociaux, sans oublier des équipes de maraude qui viennent à la rencontre de ceux qui ne se déplacent pas, ou plus.

« Manque de bénévoles »

La période estivale, y compris en cette année où l’Ile-de-France a été épargnée par la canicule, est néanmoins loin d’y être simple. « Quand tu es constamment à la rue, il n’y a jamais de repos », confirme Ibrahim.

« Il y a moins de structures ouvertes l’été, même si la situation s’améliore », constate ainsi Lotfi Ouanezar, directeur général d’Emmaüs Solidarité. Cette association a servi durant un mois des repas chauds, le soir, dans le réfectoire de l’Hôtel de ville, et des déjeuners organisés porte de la Villette, avec le financement de la mairie de Paris. « On a voulu compenser la fermeture des Restos du cœur une partie de l’été, liée au manque de bénévoles et au coût des denrées, qui a augmenté avec l’inflation », explique Léa Filoche, adjointe aux solidarités de la maire de Paris, Anne Hidalgo (socialiste).

Le Monde
 
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