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Trail Western States 100 : l’Américain Caleb Olson remporte la course mythique
Le sportif de 29 ans a coupé la ligne d’arrivée sur la piste d’un lycée d’Auburn, en Californie, en 14 heures 11 minutes et 25 secondes, après avoir traversé la chaleur des canyons californiens
Sorti vainqueur de la fournaise des canyons californiens, l’Américain Caleb Olson a créé la surprise à l’issue des 161 kilomètres de la Western States 100, où la légende des sentiers Kilian Jornet a pris la troisième place, samedi 28 juin, à Auburn.
La course, annoncée comme l’une des plus relevées de l’histoire, a tenu toutes ses promesses, avec une quinzaine de coureurs d’élite passant ensemble au lever du soleil au point haut du parcours à 2 640 mètres d’altitude, suivant un départ à 5 h du matin d’Olympic Valley.
Après des slaloms entre les névés de la Sierra Nevada, la plongée dans la chaleur étouffante des canyons (près de 40 degrés) a produit son effet dévastateur habituel sur cet ultra-trail de référence aux 5 500 mètres de dénivelé positif.
A près de 12 km/h de moyenne, pauses incluses, Caleb Olson, 29 ans, qui avait pris la tête à mi-course, a coupé la ligne d’arrivée sur la piste d’un lycée d’Auburn en 14 heures 11 minutes et 25 secondes.
Longtemps en avance sur les temps du record, Olson a fini par buter sur le chrono de référence de son compatriote Jim Walmsley (14 h 09 min 28 s en 2019), qui a déclaré forfait pour sa course fétiche il y a quelques semaines. Cinquième de la Western States l’an passé, Olson s’est fait un nom samedi parmi le gratin du trail mondial, un sport en pleine ébullition.
Le coureur de Salt Lake City (Utah) avait signé plusieurs places d’honneur sur la CCC, la course de 100 kilomètres organisée la semaine de l’Ultra-Trail du Mont-Blanc à Chamonix (treizième en 2024, douzième en 2022, dix-septième en 2021).
Chris Myers et la légende espagnole Kilian Jornet sur le podium
L’Américain Chris Myers a accompagné son compatriote pendant de nombreux kilomètres, signant une performance de référence. La légende espagnole Kilian Jornet vient compléter le podium, à la troisième place.
Longtemps dans un deuxième groupe à quelques minutes de la tête, Jornet n’a pas pu recoller, même lorsque la course est rentrée dans ses heures les plus chaudes, et les plus dures. Quatorze ans après sa deuxième participation et sa seule victoire, Jornet a ainsi bouclé la boucle à la même place qu’en 2010, lors de ses débuts, avec une course rentrée dans la légende de la communauté trail.
Le Catalan, roi du trail et de l’alpinisme, s’est lancé à 37 ans le « défi » de concourir de nouveau sur les sentiers brûlants et rapides du nord de la Californie, pour y affronter une jeune génération d’athlètes qui a grandi en l’idolâtrant. Jornet a fortement contribué depuis quinze ans à révolutionner le trail, devenu un repère d’athlètes professionnels à mesure que leur pratique s’est mutée de sport confidentiel à marché juteux.
Malgré leur entraînement à la pointe du progrès et leurs efforts pour se refroidir pendant l’épreuve, les meilleurs ne sont pas à l’abri des défaillances sur ce parcours terrible, ouvert à seulement 369 coureurs chaque année. L’Américain David Roche, qui avait remporté avec brio ses deux premiers « 100 miles » l’an passé, également entraîneur et animateur de podcast à succès, a été chaudement encouragé par le public surmotivé du ravitaillement de Foresthill après une longue pause au mile 62 (environ 100 kilomètres) le regard hagard, auprès des siens. « Je m’inquiète pour David, je ne l’ai jamais vu dans un tel état », se souciait alors son père, Michael Roche, auprès de l’Agence France-Presse (AFP), quelques minutes avant l’abandon de son fils.
La Western States Endurance Run, la plus ancienne course de trail de 160 kilomètres au monde, emmène les coureurs du fond de la vallée d’Olympic Valley (1 890 mètres d’altitude) jusqu’au col d’Emigrant (2 640 mètres d’altitude), soit une ascension de 780 mètres de dénivelé positif sur les 7,5 premiers kilomètres. Depuis le col, suivant les sentiers d’origine empruntés par les chercheurs d’or et d’argent des années 1850, les coureurs se dirigent vers l’ouest, gravissant encore 4 700 mètres et descendant 7 000 mètres avant d’atteindre Auburn, petite ville au cœur de la région aurifère historique de Californie. La majeure partie du trail traverse des zones reculées et rocailleuses.
Le Monde

Le sportif de 29 ans a coupé la ligne d’arrivée sur la piste d’un lycée d’Auburn, en Californie, en 14 heures 11 minutes et 25 secondes, après avoir traversé la chaleur des canyons californiens
Sorti vainqueur de la fournaise des canyons californiens, l’Américain Caleb Olson a créé la surprise à l’issue des 161 kilomètres de la Western States 100, où la légende des sentiers Kilian Jornet a pris la troisième place, samedi 28 juin, à Auburn.
La course, annoncée comme l’une des plus relevées de l’histoire, a tenu toutes ses promesses, avec une quinzaine de coureurs d’élite passant ensemble au lever du soleil au point haut du parcours à 2 640 mètres d’altitude, suivant un départ à 5 h du matin d’Olympic Valley.
Après des slaloms entre les névés de la Sierra Nevada, la plongée dans la chaleur étouffante des canyons (près de 40 degrés) a produit son effet dévastateur habituel sur cet ultra-trail de référence aux 5 500 mètres de dénivelé positif.
A près de 12 km/h de moyenne, pauses incluses, Caleb Olson, 29 ans, qui avait pris la tête à mi-course, a coupé la ligne d’arrivée sur la piste d’un lycée d’Auburn en 14 heures 11 minutes et 25 secondes.
Longtemps en avance sur les temps du record, Olson a fini par buter sur le chrono de référence de son compatriote Jim Walmsley (14 h 09 min 28 s en 2019), qui a déclaré forfait pour sa course fétiche il y a quelques semaines. Cinquième de la Western States l’an passé, Olson s’est fait un nom samedi parmi le gratin du trail mondial, un sport en pleine ébullition.
Le coureur de Salt Lake City (Utah) avait signé plusieurs places d’honneur sur la CCC, la course de 100 kilomètres organisée la semaine de l’Ultra-Trail du Mont-Blanc à Chamonix (treizième en 2024, douzième en 2022, dix-septième en 2021).
Chris Myers et la légende espagnole Kilian Jornet sur le podium
L’Américain Chris Myers a accompagné son compatriote pendant de nombreux kilomètres, signant une performance de référence. La légende espagnole Kilian Jornet vient compléter le podium, à la troisième place.
Longtemps dans un deuxième groupe à quelques minutes de la tête, Jornet n’a pas pu recoller, même lorsque la course est rentrée dans ses heures les plus chaudes, et les plus dures. Quatorze ans après sa deuxième participation et sa seule victoire, Jornet a ainsi bouclé la boucle à la même place qu’en 2010, lors de ses débuts, avec une course rentrée dans la légende de la communauté trail.
Le Catalan, roi du trail et de l’alpinisme, s’est lancé à 37 ans le « défi » de concourir de nouveau sur les sentiers brûlants et rapides du nord de la Californie, pour y affronter une jeune génération d’athlètes qui a grandi en l’idolâtrant. Jornet a fortement contribué depuis quinze ans à révolutionner le trail, devenu un repère d’athlètes professionnels à mesure que leur pratique s’est mutée de sport confidentiel à marché juteux.
Malgré leur entraînement à la pointe du progrès et leurs efforts pour se refroidir pendant l’épreuve, les meilleurs ne sont pas à l’abri des défaillances sur ce parcours terrible, ouvert à seulement 369 coureurs chaque année. L’Américain David Roche, qui avait remporté avec brio ses deux premiers « 100 miles » l’an passé, également entraîneur et animateur de podcast à succès, a été chaudement encouragé par le public surmotivé du ravitaillement de Foresthill après une longue pause au mile 62 (environ 100 kilomètres) le regard hagard, auprès des siens. « Je m’inquiète pour David, je ne l’ai jamais vu dans un tel état », se souciait alors son père, Michael Roche, auprès de l’Agence France-Presse (AFP), quelques minutes avant l’abandon de son fils.
La Western States Endurance Run, la plus ancienne course de trail de 160 kilomètres au monde, emmène les coureurs du fond de la vallée d’Olympic Valley (1 890 mètres d’altitude) jusqu’au col d’Emigrant (2 640 mètres d’altitude), soit une ascension de 780 mètres de dénivelé positif sur les 7,5 premiers kilomètres. Depuis le col, suivant les sentiers d’origine empruntés par les chercheurs d’or et d’argent des années 1850, les coureurs se dirigent vers l’ouest, gravissant encore 4 700 mètres et descendant 7 000 mètres avant d’atteindre Auburn, petite ville au cœur de la région aurifère historique de Californie. La majeure partie du trail traverse des zones reculées et rocailleuses.
Le Monde