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« Les joueurs captent l’essentiel de la rente du ballon rond, devenu un ballon d’or massif »

Roter.Teufel

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« Les joueurs captent l’essentiel de la rente du ballon rond, devenu un ballon d’or massif »

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La crise de trésorerie rencontrée par le championnat de France de football en 2020 ne semble pas déboucher sur un plafonnement des salaires, qui continuent d’exploser depuis la liberté de circulation accordée en 1995, explique notre journaliste Jean-Michel Bezat.

l y a toujours plus de voix pour s’offusquer du salaire mirobolant des grands patrons que pour s’indigner des faramineux revenus des footballeurs. L’opinion évoluera peut-être quand elle comparera les rémunérations versées par le Paris-Saint-Germain (PSG) à ses piètres résultats en Ligue des champions. Le club parisien collectionne les très hauts salaires : 990 000 euros brut en moyenne par mois, contre 67 000 euros pour le reste du championnat de France, la Ligue 1, révèle l’enquête annuelle du journal L’Equipe, publiée mardi 22 mars.

Ses joueurs arrivent aux quatorze premières places des mieux payés du championnat français. Quand on a du gaz, on ne compte pas. Et le club, contrôlé depuis 2011 par le fonds souverain d’un Qatar riche des troisièmes réserves mondiales, ne mégote pas. Le Brésilien Neymar domine le classement avec 4,1 millions d’euros mensuels, suivi de l’Argentin Lionel Messi (3,4 millions) et du Français Kylian Mbappé (2,2 millions euros), qui pourrait gagner au moins deux fois plus si le Real Madrid parvenait à le racheter.


Il faut descendre à la quinzième place pour trouver le premier joueur ne portant pas le maillot du PSG : le buteur de Monaco Wissam Ben Yedder (650 000 euros brut mensuels). Les autres équipes évoluent en deuxième division : Marseille (226 000 euros brut mensuels en moyenne), Monaco (185 000 euros), Nice (130 000 euros) et Lyon (120 000 euros).

Le prix du rêve

Au total, le quotidien sportif estime la masse salariale des vingt clubs de Ligue 1 à 1,73 milliard d’euros (contre 1,38 milliard en 2018-2019), alors que ses revenus ont baissé de 29 % depuis mars 2020, rabotés par la crise sanitaire et le fiasco du diffuseur sino-espagnol Mediapro. Etonnant, quand tous les experts alertaient en 2020 sur l’imminence d’une « crise aiguë de trésorerie » ! Que les dirigeants juraient leurs grands dieux qu’il y aurait un « après-Covid-19 » doublé d’un « après-Mediapro »

Le retour à plus de réalisme n’est pas venu. Ni le plafonnement du salaire des joueurs, qui captent l’essentiel de la rente du ballon rond, devenu un ballon d’or massif. Comme la financiarisation de l’économie dans les années 1980, qui avait dopé le salaire des dirigeants de multinationales du CAC 40 et d’autres, la totale liberté de circulation donnée aux sportifs par la justice européenne avec l’arrêt Bosman de 1995 a fait flamber les salaires et le montant des transferts.
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Le beautiful game n’a plus de prix sinon celui du rêve, exorbitant. Mais quoi ! « Il n’y a pas d’endroit dans le monde où l’homme est plus heureux que dans un stade de football », affirmait Albert Camus, en ajoutant : « Le peu de morale que je sais, je l’ai appris sur les terrains de football. » C’était dans les années 1930, bien avant le fol emballement du foot-business.

Le Monde
 
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