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Accident ferroviaire de Brétigny-sur-Orge : le « lampiste » et la « catastrophe qui n’aurait jamais dû arriver »

Roter.Teufel

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Accident ferroviaire de Brétigny-sur-Orge : le « lampiste » et la « catastrophe qui n’aurait jamais dû arriver »

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Un ancien « directeur de proximité » de la SNCF, âgé de 24 ans au moment des faits, est la seule personne physique à comparaître devant le tribunal correctionnel d’Evry. L’accident ferroviaire de 2013 a fait sept morts et plusieurs centaines de blessés.


Les mains agrippées à la barre du tribunal correctionnel d’Evry, le jeune homme de 33 ans se tourne furtivement vers le banc des parties civiles avant de prendre la parole. « Mes pensées vont vers ces victimes et leurs familles, qui vont revivre cette catastrophe qui n’aurait jamais dû arriver, dit-il d’une voix posée. Les visages des victimes sont ancrés dans ma tête. Il n’y a pas un jour sans que je pense à ce terrible accident. »

Au troisième jour du procès de l’accident ferroviaire de Brétigny-sur-Orge (Essonne), qui a coûté la vie, en juillet 2013, à sept personnes et fait plusieurs centaines de blessés, le « lampiste » – comme le surnomment certains avocats des 184 parties civiles – s’est longuement exprimé, mercredi 27 avril, devant la cour. Seule personne physique à comparaître, aux côtés des personnes morales poursuivies que sont la SNCF et SNCF Réseau, pour « homicides involontaires » et « blessures involontaires », cet ex-dirigeant de proximité encourt trois ans de prison et 45 000 euros d’amende.
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Les juges d’instruction reprochent à ce diplômé d’une école d’ingénieur, âgé de 24 ans à l’époque des faits, de ne pas avoir « constaté les défauts de boulonnerie » sur le tronçon de voie ferrée – une pièce métallique appelée éclisse est en cause – où le train Paris-Austerlitz - Limoges a déraillé, à la vitesse de 137 km/h, ce 12 juillet 2013. Le 4 juillet 2013, soit huit jours avant le drame, il avait réalisé seul une « tournée de surveillance » sur ce secteur sans détecter d’« avarie ».

Le jour de l’accident, le jeune responsable local était en vacances. Le 13 juillet 2013, au lendemain de la catastrophe, il revient sur place « spontanément, pour prêter main-forte, aider à la remise en état du réseau » et constater l’ampleur des dégâts. « On se sent responsable moralement, le train a déraillé devant mon bureau, déclare le natif de Lyon, mis en examen en 2019. Je n’étais pas là, sinon je l’aurais vu. Je n’ai pas mis autant d’implication, de ferveur dans mon travail pour vivre ce genre d’événement. »

« Trop dur de rester zen »

Fines lunettes et chemise bleue, l’ex-cadre cheminot est entré à la SNCF en 2011, en alternance, avant de devenir « assistant sécurité à l’unité de production » à Juvisy (Essonne) puis, en février 2013, « directeur de proximité » à Brétigny-sur-Orge. A la tête « d’une vingtaine » d’agents de maintenance et chargé de veiller sur « 50 kilomètres de voies », il occupe alors un poste « opérationnel de terrain » très « stressant et physique ».



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