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Affaire des « fuites au 36 », quai des Orfèvres : des figures policières devant la justice

Roter.Teufel

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Affaire des « fuites au 36 », quai des Orfèvres : des figures policières devant la justice


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L’ancien directeur de la police judiciaire parisienne Bernard Petit, l’ex-syndicaliste policier Joaquin Masanet et dix-sept autres personnes comparaissent durant trois semaines pour corruption, trafic d’influence et violation du secret de l’enquête.

C’est sans doute le procès de la fin d’une époque en matière de pratiques policières. Dix-neuf prévenus au total, pour beaucoup issus de l’élite policière – à l’époque encore installée à la mythique adresse du 36, quai des Orfèvres à Paris –, vont défiler à partir de lundi 12 septembre et durant trois semaines devant la 11e chambre correctionnelle de Paris. Ils devront notamment s’expliquer des fuites d’informations sur une enquête en cours. Parmi eux, l’ancien patron de la police judiciaire (PJ) Bernard Petit, aujourd’hui âgé de 66 ans, et l’ancienne figure du syndicalisme policier Joaquin Masanet.

Plus que sur une seule affaire, le président de l’audience, Benjamin Blanchet, devra faire la lumière sur trois dossiers gigognes. Tout commence en avril 2014, lorsque les policiers de la brigade de recherche et d’investigations financières (BRIF) s’intéressent au cas de Christophe Rocancourt. Ce personnage rocambolesque est un récidiviste des arnaques, au préjudice de personnalités aisées, voire de célébrités, comme le chanteur Michel Polnareff — ce qui lui vaut le surnom de « l’escroc des stars ».

M. Rocancourt organise aussi des prêts à des particuliers, à des taux usuraires. Les enquêteurs de la BRIF découvrent, au hasard d’une autre affaire, que M. Rocancourt a trouvé une nouvelle martingale : il fait commerce de son entregent auprès de personnalités de la police et de la justice – par le biais d’un contact surnommé « le crevard », précise l’ordonnance – afin d’aider des personnes prises dans les filets de la loi. C’est le cas d’un notaire, Jean-Michel Vulach, mis en cause dans deux dossiers judiciaires. « Le crevard » n’existe en réalité pas, et M. Rocancourt fait jouer à sa compagne, Alexandra Mallet, le rôle d’une policière.
Contact influent

A la même époque, « l’escroc des stars » propose également ses services et son entregent à deux sœurs, Kawtar et Asmaa Kartoubi, qui font l’objet d’une obligation de quitter le territoire, mais qui souhaitent obtenir un titre de séjour en France. Christophe Rocancourt et son associé, un avocat nommé Marcel Ceccaldi, organisent un déjeuner où ils présentent aux sœurs Kartoubi un contact influent : l’ancien préfet Christian Prouteau, fondateur du GIGN, l’unité d’intervention de la gendarmerie, déjà mis en cause dans l’affaire des écoutes pratiquées par l’Elysées sous les septennats de François Mitterrand. Ils les mettent également en lien avec l’ancien secrétaire d’Etat de François Mitterrand Kofi Yamgnane, pour qu’il fasse jouer ses relations, là encore contre une rémunération, destinée à financer sa campagne – il tente alors de se présenter à l’élection présidentielle au Togo.


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