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Notícias Au procès de l’assassinat de Narumi Kurosaki, l’inatteignable Nicolas Zepeda

Roter.Teufel

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Au procès de l’assassinat de Narumi Kurosaki, l’inatteignable Nicolas Zepeda

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« Je n’ai plus peur », a déclaré le Chilien, lundi 18 décembre, au début de son interrogatoire devant la cour d’assises de Vesoul, qui le juge en appel. Aux charges qui l’accablent, il a opposé avec aisance le récit d’une histoire douce, loin de sa fébrilité en première instance.

Sur ses épaules pèse une condamnation à vingt-huit ans de réclusion criminelle prononcée par une première cour d’assises pour l’assassinat de son ex-petite amie japonaise, Narumi Kurosaki. Dans quelques heures, un jour au plus, l’avocat général Etienne Manteaux demandera à la cour et aux jurés de Vesoul de prononcer contre lui la peine de réclusion criminelle à perpétuité qu’il a déjà requise devant ceux de Besançon. Mais Nicolas Zepeda est « prêt » à répondre à « cette accusation horrible pour quelque chose qu’[il] n’a pas fait ». « Je n’ai plus peur », dit-il, en se levant, lundi 18 décembre, pour affronter son interrogatoire. Il l’a répété, une fois, deux fois : « Je n’ai plus peur. » Tout tient dans ces mots-là.

Le Nicolas Zepeda de Vesoul porte jean, baskets et veste polaire confortable. Oubliés, rangés au rayon des accessoires inutiles, la cravate et l’impeccable blazer marine du premier procès. Le corset est à l’intérieur. Tout est contrôle, magistral contrôle. Cette langue française, qu’il maîtrise désormais à la perfection, jonglant avec ses temps, ses nuances, ses registres, du plus académique au plus familier. Cette façon de se tenir dans le box, tour à tour solidement campé sur ses deux jambes ou appuyé avec juste ce qu’il faut de nonchalance sur le rebord. Cette urbanité tranquille, qu’aucune émotion ne vient troubler. L’accusé de Besançon se débattait, contestait, trépignait, vacillait parfois, sanglotait souvent. Celui de Vesoul raconte une histoire douce, presque un conte.

Il était une fois un jeune homme chilien amoureux d’une jeune femme japonaise qui le lui rendait bien. Ils se sont aimés, éloignés, séparés, retrouvés, ils ont eu du mal à se quitter, c’est lui qui a décidé. « C’est le conflit entre le sentiment et la raison », dit-il. Cette phrase aussi, Nicolas Zepeda va la répéter plusieurs fois. Evidemment, il aurait voulu que leur séparation « se passe mieux ». « Mais c’est un peu la vie, ça va, ça vient. » Narumi Kurosaki décide de partir étudier en France, il éprouve « une petite réticence », mais seulement « au début ». Après, « il y a un soutien total. Je l’ai aidée. Ça va l’enrichir. Je veux ça pour elle ». S’il était jaloux ? « On est tous les deux jaloux. »

Traque numérique

L’ordre qu’il lui intime de supprimer ses contacts masculins de son compte Facebook ? « J’essayais de me sortir de cette relation. Je pensais qu’elle allait refuser… Quelque part, c’est tellement stupide ! » L’ultimatum glaçant qu’il lui adresse en vidéo ? « C’était comme un journal intime… Un miroir pour moi. Pour me dire : mais qu’est-ce que tu es con ! », sourit-il. Sa traque numérique de Narumi Kurosaki et son intrusion dans ses messageries, prouvées par l’enquête ? « Je ne me suis pas introduit dans ses comptes. » Le président François Arnaud le laisse dérouler son film, sans le contredire, laissant cette part à l’accusation et aux parties civiles qui viendront plus tard.

Le Monde
 
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