• Olá Visitante, se gosta do forum e pretende contribuir com um donativo para auxiliar nos encargos financeiros inerentes ao alojamento desta plataforma, pode encontrar mais informações sobre os várias formas disponíveis para o fazer no seguinte tópico: leia mais... O seu contributo é importante! Obrigado.

En moto de vitesse, l’Espagne distance toujours la France

Roter.Teufel

Sub-Administrador
Team GForum
Entrou
Out 5, 2021
Mensagens
16,742
Gostos Recebidos
700
En moto de vitesse, l’Espagne distance toujours la France

818429a_ac2e00ffb58a4ed695e61d26a93ba32b-ac2e00ffb58a4ed695e61d26a93ba32b-0.jpg


Même si Fabio Quartararo est devenu champion du monde, la filière de formation française souffre de la comparaison avec sa voisine, qui a réussi à créer un écosystème favorable à l’éclosion de champions.


Un Français champion du monde en MotoGP, la catégorie reine de la moto de vitesse, ce n’était jamais arrivé. Le sacre de Fabio Quartararo, dimanche 24 octobre à Misano, en Italie, a donc tout lieu de satisfaire les représentants de cette discipline dans l’Hexagone. A un détail près : le pilote de 22 ans est certes né à Nice et dispose d’un passeport français, mais il est un pur produit de la filière de formation espagnole.


Si Fabio Quartararo a dû s’expatrier dès son plus jeune âge, c’est parce que la péninsule ibérique est devenue, depuis deux décennies, la Mecque de la vitesse, quand la France ne jure que par le motocross.

La Fédération française de motocyclisme (FFM) a d’ailleurs bien conscience que le nouveau champion du monde est un peu l’arbre qui cache… l’absence de forêt. C’est pourquoi elle entend profiter de ses succès et de sa notoriété pour essayer de relancer la filière vitesse. « Il n’y a jamais eu un tel intérêt pour la moto en France, à nous d’en profiter pour démocratiser l’accès à notre sport », insiste Sébastien Poirier, le président de la FFM, qui a dévoilé, le 12 octobre, un plan en ce sens.

Le modèle est tout trouvé : « Nous voulons copier ce qui marche en Espagne en nous appuyant sur l’engouement que suscitent les performances des pilotes français, Fabio Quartararo en tête, mais aussi Johann Zarco, qui fait partie des meilleurs », avance Sébastien Poirier.


Le fossé entre l’Espagne et les autres pays a commencé à se creuser avec l’acquisition, en 1992, des droits télévisuels du championnat du monde de MotoGP par Dorna Sports, une société espagnole. Proche de celui de la formule 1 (en plus court), le format de compétition a été pensé pour en faire un « produit » télévisuel attrayant.

Développer des ligues régionales

« En Espagne, les audiences sont fortes, parfois supérieures à celles du football. C’est pourquoi il y a de l’argent, des sponsors, des équipes… tout un écosystème favorable à l’éclosion de champions qui n’existe pas en France », décrypte Christian Sarron, champion du monde en 250 cm3 en 1984.

Même les accidents mortels de très jeunes pilotes ces dernières années dans des catégories inférieures au MotoGP ne semblent pas remettre en cause la passion des Espagnols. « Huit fois champion du monde, Marc Marquez est une idole là-bas. Il est aussi populaire que Zidane en France. Les enfants rêvent de l’imiter », observe un vétéran du paddock.


En Europe, seule l’Italie rivalise avec l’Espagne, grâce à l’empreinte durable laissée par une autre star, Valentino Rossi, pilote le plus titré de l’histoire (9 titres de champion du monde, dont 7 en MotoGP). S’il a annoncé sa retraite à la fin de cette saison, le « Doctor » a créé dans les Marches, sa région natale, une école pour lancer des pilotes prometteurs dans le grand bain, la VR46 Riders Academy.


Le Monde
 
Topo