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- Out 5, 2021
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La France renoue avec le succès face au Chili, sans dissiper les doutes avant l’Euro
Quatre jours après leur inquiétante défaite contre l’Allemagne, les hommes de Didier Deschamps ont battu la Roja, mardi, en match amical (3-2). Mais, le sélectionneur le reconnaît, il faudra « faire beaucoup plus » à l’Euro.
Un match a beau être amical et contre un adversaire relativement modeste sur le papier, il n’est pas nécessairement dénué d’enjeux. L’équipe de France de football peut en attester. Mardi 26 mars, les Bleus affrontaient le Chili, au Stade-Vélodrome de Marseille, pour leur deuxième rencontre de préparation à l’Euro. Au coup de sifflet final, ils ont pu pousser un « ouf » de soulagement et s’offrir une petite prolongation en venant saluer leurs supporteurs. Sur le tableau d’affichage : 3-2 en leur faveur.
Le duel face à la 42e nation au classement de la Fédération internationale de football (FIFA) aurait pu être un rendez-vous assez banal, de celui qui permet aux « doublures » de prendre un peu de lumière avant l’annonce, à la mi-mai, de la liste des vingt-trois joueurs qui seront de l’aventure pour le championnat continental en Allemagne (du 14 juin au 14 juillet). C’était sans compter sur la sèche défaite concédée, quatre jours plus tôt, face à la Mannschaft (0-2).
Méthode Coué ou non, la thèse de l’accident de parcours – une fameuse « soirée sans », pour reprendre l’expression du gardien Brice Samba – a été privilégiée pour expliquer la déroute à Décines-Charpieu (Rhône). Samedi, les Tricolores ont été cueillis dès l’entame du match. Au cours de la partie, ils ont été dominés sur tous les plans : stratégique, technique et physique. A trois mois d’une compétition internationale dont les vice-champions du monde s’avancent en favoris, l’affaire a fait désordre.
Ce mardi ? Avec une équipe largement remaniée – neuf changements opérés par Didier Deschamps sur le onze de départ – on a frôlé le bis repetita. Des débuts poussifs, une incapacité à garder le ballon. Et ce but encaissé quelques minutes seulement après le coup d’envoi, d’une frappe croisée de Marcelino Nuñez (0-1, 6e). De quoi parachever la série noire, le latéral droit de l’Olympique de Marseille, Jonathan Clauss, touché aux ischio-jambiers, sortait, un peu plus tard (10e), sur blessure. Puis, avant la pause (43e), le milieu du Real Madrid Eduardo Camavinga quittait à son tour prématurément la pelouse, après un choc à la cheville gauche.
« On est sur la bonne dynamique »
Reste que ce soir, à défaut d’estomper les doutes, les Français ont retrouvé le chemin de la victoire. Et ils le doivent notamment à deux hommes : Youssouf Fofana et Randal Kolo Muani. Le premier a eu le mérite de réveiller un Stade-Vélodrome clairsemé et amorphe – hormis quand il s’est agi de siffler l’attaquant star du Paris Saint-Germain (PSG) Kylian Mbappé – en permettant aux siens de revenir à la marque (1-1, 18e). Le Monégasque confirme sa montée en puissance avec son troisième but en bleu ; des buts tous inscrits lors des quatre dernières rencontres. « Si j’ai marqué des points pour l’Euro ? Chaque match est important. Je pense au collectif. Tant mieux si je suis sur le terrain. Tout le monde a sorti une belle partition ce soir », s’est-il félicité.
Ce fut ensuite Kolo Muani qui trouva le chemin des filets de la tête (2-1, 25e). « Le coach m’a donné ma chance, aujourd’hui, ça m’a réussi et j’en suis très fier (…) Je prends de la confiance de jour en jour, on va continuer comme ça et ce sera parfait pour l’avenir. On est sur la bonne dynamique », a-t-il réagi. Sa belle prestation a même été saluée par Didier Deschamps en conférence de presse : « Bravo à Kolo, je suis content pour lui. Il a fait tout ce qu’il fallait. Il a le potentiel. »
A l’amorce de l’action menant au premier but, auteur du second, l’attaquant du PSG a aussi offert le troisième à Olivier Giroud – son 57e sous le maillot de la sélection nationale – avec un superbe débordement (3-1, 72e). Pas suffisant toutefois pour calmer les ardeurs des Chiliens, qui ont réduit l’écart grâce à Dario Osorio (3-2, 82e).
Besoin de retrouver de la fraîcheur
« Je ne vais pas sauter au plafond ce soir, a insisté le sélectionneur. C’est bien que l’on ait gagné ce match en ayant mal commencé. Marquer trois buts, c’est toujours bien, même si on en prend encore deux ce soir. » En sept rencontres, ses troupes ne sont parvenues à garder leur cage inviolée qu’une seule fois, contre la modeste formation de Gibraltar (14-0), en novembre 2023. De quoi alarmer les Bleus ? « Non, mais en tant que défenseur, ça m’agace », a concédé Ibrahima Konaté, associé à William Saliba en charnière.
A l’heure du bilan, Didier Deschamps reconnaît que ce rassemblement de mars a été « plus difficile que les précédents ». Il sait surtout que ses hommes devront « faire beaucoup plus » s’ils veulent briller à l’Euro. Mais le coach a une explication toute trouvée à ces performances en demi-teinte : « C’est lié au niveau de forme, qui n’est pas optimal (…) La capacité on l’a, la volonté on l’a, il faudra aussi avoir de la fraîcheur, et là elle n’était pas à son maximum. »
Cette page désormais tournée, le sélectionneur va maintenant s’atteler à peaufiner sa liste pour la compétition continentale, dont les derniers billets ont été attribués mardi soir. Tombeuse du Pays de Galles (0-0, 5-4 aux tirs au but) en finale de barrages, la Pologne rejoint ainsi la France, les Pays-Bas et l’Autriche dans le groupe D.
Il reste deux rencontres de préparation aux Bleus, le 5 juin à Metz et le 9 à Bordeaux – pour lesquelles les affiches sont encore à déterminer –, avant leurs débuts à l’Euro, le 17 juin à Düsseldorf, contre la sélection autrichienne. En espérant poursuivre leur route le plus loin possible, jusqu’à Berlin.
Le Monde
Quatre jours après leur inquiétante défaite contre l’Allemagne, les hommes de Didier Deschamps ont battu la Roja, mardi, en match amical (3-2). Mais, le sélectionneur le reconnaît, il faudra « faire beaucoup plus » à l’Euro.
Un match a beau être amical et contre un adversaire relativement modeste sur le papier, il n’est pas nécessairement dénué d’enjeux. L’équipe de France de football peut en attester. Mardi 26 mars, les Bleus affrontaient le Chili, au Stade-Vélodrome de Marseille, pour leur deuxième rencontre de préparation à l’Euro. Au coup de sifflet final, ils ont pu pousser un « ouf » de soulagement et s’offrir une petite prolongation en venant saluer leurs supporteurs. Sur le tableau d’affichage : 3-2 en leur faveur.
Le duel face à la 42e nation au classement de la Fédération internationale de football (FIFA) aurait pu être un rendez-vous assez banal, de celui qui permet aux « doublures » de prendre un peu de lumière avant l’annonce, à la mi-mai, de la liste des vingt-trois joueurs qui seront de l’aventure pour le championnat continental en Allemagne (du 14 juin au 14 juillet). C’était sans compter sur la sèche défaite concédée, quatre jours plus tôt, face à la Mannschaft (0-2).
Méthode Coué ou non, la thèse de l’accident de parcours – une fameuse « soirée sans », pour reprendre l’expression du gardien Brice Samba – a été privilégiée pour expliquer la déroute à Décines-Charpieu (Rhône). Samedi, les Tricolores ont été cueillis dès l’entame du match. Au cours de la partie, ils ont été dominés sur tous les plans : stratégique, technique et physique. A trois mois d’une compétition internationale dont les vice-champions du monde s’avancent en favoris, l’affaire a fait désordre.
Ce mardi ? Avec une équipe largement remaniée – neuf changements opérés par Didier Deschamps sur le onze de départ – on a frôlé le bis repetita. Des débuts poussifs, une incapacité à garder le ballon. Et ce but encaissé quelques minutes seulement après le coup d’envoi, d’une frappe croisée de Marcelino Nuñez (0-1, 6e). De quoi parachever la série noire, le latéral droit de l’Olympique de Marseille, Jonathan Clauss, touché aux ischio-jambiers, sortait, un peu plus tard (10e), sur blessure. Puis, avant la pause (43e), le milieu du Real Madrid Eduardo Camavinga quittait à son tour prématurément la pelouse, après un choc à la cheville gauche.
« On est sur la bonne dynamique »
Reste que ce soir, à défaut d’estomper les doutes, les Français ont retrouvé le chemin de la victoire. Et ils le doivent notamment à deux hommes : Youssouf Fofana et Randal Kolo Muani. Le premier a eu le mérite de réveiller un Stade-Vélodrome clairsemé et amorphe – hormis quand il s’est agi de siffler l’attaquant star du Paris Saint-Germain (PSG) Kylian Mbappé – en permettant aux siens de revenir à la marque (1-1, 18e). Le Monégasque confirme sa montée en puissance avec son troisième but en bleu ; des buts tous inscrits lors des quatre dernières rencontres. « Si j’ai marqué des points pour l’Euro ? Chaque match est important. Je pense au collectif. Tant mieux si je suis sur le terrain. Tout le monde a sorti une belle partition ce soir », s’est-il félicité.
Ce fut ensuite Kolo Muani qui trouva le chemin des filets de la tête (2-1, 25e). « Le coach m’a donné ma chance, aujourd’hui, ça m’a réussi et j’en suis très fier (…) Je prends de la confiance de jour en jour, on va continuer comme ça et ce sera parfait pour l’avenir. On est sur la bonne dynamique », a-t-il réagi. Sa belle prestation a même été saluée par Didier Deschamps en conférence de presse : « Bravo à Kolo, je suis content pour lui. Il a fait tout ce qu’il fallait. Il a le potentiel. »
A l’amorce de l’action menant au premier but, auteur du second, l’attaquant du PSG a aussi offert le troisième à Olivier Giroud – son 57e sous le maillot de la sélection nationale – avec un superbe débordement (3-1, 72e). Pas suffisant toutefois pour calmer les ardeurs des Chiliens, qui ont réduit l’écart grâce à Dario Osorio (3-2, 82e).
Besoin de retrouver de la fraîcheur
« Je ne vais pas sauter au plafond ce soir, a insisté le sélectionneur. C’est bien que l’on ait gagné ce match en ayant mal commencé. Marquer trois buts, c’est toujours bien, même si on en prend encore deux ce soir. » En sept rencontres, ses troupes ne sont parvenues à garder leur cage inviolée qu’une seule fois, contre la modeste formation de Gibraltar (14-0), en novembre 2023. De quoi alarmer les Bleus ? « Non, mais en tant que défenseur, ça m’agace », a concédé Ibrahima Konaté, associé à William Saliba en charnière.
A l’heure du bilan, Didier Deschamps reconnaît que ce rassemblement de mars a été « plus difficile que les précédents ». Il sait surtout que ses hommes devront « faire beaucoup plus » s’ils veulent briller à l’Euro. Mais le coach a une explication toute trouvée à ces performances en demi-teinte : « C’est lié au niveau de forme, qui n’est pas optimal (…) La capacité on l’a, la volonté on l’a, il faudra aussi avoir de la fraîcheur, et là elle n’était pas à son maximum. »
Cette page désormais tournée, le sélectionneur va maintenant s’atteler à peaufiner sa liste pour la compétition continentale, dont les derniers billets ont été attribués mardi soir. Tombeuse du Pays de Galles (0-0, 5-4 aux tirs au but) en finale de barrages, la Pologne rejoint ainsi la France, les Pays-Bas et l’Autriche dans le groupe D.
Il reste deux rencontres de préparation aux Bleus, le 5 juin à Metz et le 9 à Bordeaux – pour lesquelles les affiches sont encore à déterminer –, avant leurs débuts à l’Euro, le 17 juin à Düsseldorf, contre la sélection autrichienne. En espérant poursuivre leur route le plus loin possible, jusqu’à Berlin.
Le Monde