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Le djihadiste Christian Ganczarski condamné à vingt ans de prison pour avoir attaqué quatre surveillants de prison

Roter.Teufel

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Le djihadiste Christian Ganczarski condamné à vingt ans de prison pour avoir attaqué quatre surveillants de prison

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Par ce verdict, la justice a fait primer la dimension terroriste de cette agression sur son contexte particulier : quelques jours avant l’attaque, cet Allemand de 56 ans s’apprêtait à sortir de prison, après quinze années derrière les barreaux, quand il a appris que la justice américaine demandait son extradition.

C’est un verdict lourd, bien au-delà des réquisitions du Parquet national antiterroriste (PNAT), qu’a rendu, vendredi 16 juin, la cour d’assises spéciale de Paris. Après cinq jours de débats, elle a condamné le djihadiste allemand Christian Ganczarski à vingt ans de réclusion pour « tentatives d’assassinat en relation avec une entreprise terroriste », une peine qui fait primer la dimension terroriste des faits sur le contexte très particulier dans lequel ils se sont inscrits.

Le 5 janvier 2018, ce vétéran allemand du djihad, aujourd’hui âgé de 56 ans, terminait de purger une peine de dix-huit ans de prison pour son implication dans un attentat qui avait fait 21 morts à Djerba (Tunisie) en 2002. Sa libération était prévue pour la fin du mois, et il se préparait déjà à retrouver femme et enfants pour refaire sa vie en Allemagne quand il a été rattrapé par son passé : la justice américaine venait de demander son extradition dans le cadre d’une enquête sur ses activités dans les rangs d’Al-Qaida en Afghanistan, à la fin des années 1990.

Une semaine plus tard, le 11 janvier, cet ancien proche de Ben Laden avait violemment attaqué quatre surveillants de prison venus l’extraire de sa cellule avec un couteau de cantine et une paire de ciseaux à bout rond en criant « Allahou akbar ! ». A l’audience, le quinquagénaire avait contesté tout mobile terroriste et toute volonté de tuer, affirmant avoir « pété les plombs » en voyant son horizon judiciaire se boucher irrémédiablement.

Quelques heures avant le verdict, le PNAT avait fait preuve de plus de retenue que la cour en requérant douze ans de prison, reconnaissant ainsi le caractère hybride de cet attentat : « Nul ne peut contester la réalité du choc profond de son extradition. Mais si ce contexte a été l’élément déclencheur de l’attaque, il ne peut se confondre avec l’intention idéologique de Ganczarski », avait déclaré l’avocate générale pour étayer la dimension terroriste de cette agression tout en la remettant en perspective. En 2019, le PNAT avait requis la perpétuité contre Bilal Taghi, auteur du premier attentat djihadiste en prison, condamné à vingt-huit ans de réclusion.

« Emmuré vivant »

Dans sa plaidoirie, Me Romain Boulet, un des deux avocats du djihadiste allemand, avait vainement appelé la cour à faire preuve de « discernement » en écartant la circonstance aggravante de terrorisme. Il s’était livré à une longue diatribe contre la « cruauté institutionnelle » de la procédure d’extradition qui visait son client, véritable cause, selon lui, de son coup de folie.

Le Monde
 
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