• Olá Visitante, se gosta do forum e pretende contribuir com um donativo para auxiliar nos encargos financeiros inerentes ao alojamento desta plataforma, pode encontrar mais informações sobre os várias formas disponíveis para o fazer no seguinte tópico: leia mais... O seu contributo é importante! Obrigado.

Les magistrats dénoncent les déclarations du patron de la police : « Un degré a été franchi dans la remise en cause de l’institution judiciaire »

Roter.Teufel

Sub-Administrador
Team GForum
Entrou
Out 5, 2021
Mensagens
16,778
Gostos Recebidos
700
Les magistrats dénoncent les déclarations du patron de la police : « Un degré a été franchi dans la remise en cause de l’institution judiciaire »

13910e4_1690211110077-414007.jpg


Après le soutien de Frédéric Veaux à l’agent marseillais placé en détention provisoire dans le cadre d’une enquête sur des violences policières, le garde des sceaux a rappelé que « nul n’est au-dessus des lois » et a demandé que l’indépendance de la justice soit respectée.

L’émoi est profond. S’ils sont habitués à voir leur travail critiqué, cette fois les magistrats ont l’impression qu’un cap a été franchi. Selon certains d’entre eux, les propos du directeur général de la police nationale, Frédéric Veaux, au sujet du placement en détention provisoire d’un policier marseillais, le 20 juillet, pourraient même raviver le vieux conflit entre la police et l’institution judiciaire.

Dans un entretien au Parisien du lundi 24 juillet, mise en ligne dès dimanche soir, M. Veaux a ainsi déclaré que « savoir le policier en prison [l’empêchait] de dormir ». En disant se garder « de toute appréciation » sur le fond du dossier, le patron de la police a ajouté comprendre « l’émotion, et même la colère » de ses troupes, estimant qu’« avant un éventuel procès, un policier n’a pas sa place en prison ». Il a toutefois précisé que « la justice ne cède jamais à la pression médiatique ou de la rue, elle traite les dossiers. L’émotion et la colère passées, il faut se donner les moyens techniques et judiciaires pour que ce fonctionnaire de police retrouve la liberté. »

Mis en examen comme trois de ses collègues, le policier en question est accusé de violences en marge des affrontements et des pillages survenus à Marseille dans la nuit du 1er au 2 juillet. D’après les déclarations d’un jeune homme de 21 ans, Hedi, six policiers l’auraient battu après qu’il a reçu un tir de lanceur de balles de défense (LBD) en pleine tête. Il s’est vu prescrire plus de soixante jours d’incapacité totale de travail après avoir subi deux interventions chirurgicales.

« Position claire du ministre »

Silencieux depuis le début de l’affaire, le président de la République, Emmanuel Macron, a finalement estimé lundi, de Nouméa, où il est en déplacement, que « nul n’est au-dessus des lois » même s’il a dit comprendre « l’émotion des policiers » après les récentes émeutes. Peu de temps après, le ministre de la justice, Eric Dupond-Moretti, a lui aussi réagi. « Nul n’est au-dessus de la loi de la République. La justice doit poursuivre son travail dans la sérénité et en toute indépendance. C’est une condition indispensable au respect de l’Etat de droit, qui est le fondement de notre démocratie », a écrit dans un tweet le garde des sceaux. Sera-ce suffisant pour atténuer les craintes des magistrats ? « Nous sommes rassurés par la prise de position claire du ministre de la justice, que l’on aimerait toutefois entendre autrement que par un tweet pour avoir une portée politique plus forte », a ainsi estimé Kim Reuflet, présidente du Syndicat de la magistrature (SM, gauche).

Le Monde
 
Topo